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Le Canada a été le premier allié de l'OTAN à avoir approuvé les candidatures de la Suède et de la Finlande pour se joindre à l’alliance, avec un vote unanime au Parlement.
L'idée d'accueillir de nouvelles nations au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) s’est imposée comme un sujet central pour les membres d’un comité parlementaire qui se trouvent actuellement en Europe pour évaluer les impacts de la guerre en Ukraine.
La semaine dernière, une délégation du Comité permanent des affaires étrangères de la Chambre des communes a amorcé son voyage en Suède, puis après quelques arrêts, elle conclura son périple en Finlande. Ces deux pays sont justement en train de finaliser leur adhésion à l’OTAN.
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«Nous pensons que le flanc est doit vraiment être renforcé», a souligné le président du comité, Ali Ehsassi, lors d’une entrevue avec La Presse canadienne dimanche à Varsovie.
Le Canada a été le premier allié de l'OTAN à avoir approuvé les candidatures de la Suède et de la Finlande pour se joindre à l’alliance, avec un vote unanime au Parlement. Les deux pays ont demandé à rejoindre l'alliance militaire quelques mois seulement après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, il y a un an.
Mais leur adhésion ne peut progresser pour l’instant en raison de deux pays récalcitrants: la Hongrie et la Turquie.
Les membres du comité ont d’ailleurs fait escale à Bruxelles pour s'entretenir avec des représentants de l'OTAN et leur rappeler l'importance d’accueillir la Suède et la Finlande dans l’organisation.
En juin, le Canada a signé un accord avec la Lettonie pour diriger un groupe tactique multinational de l’OTAN dans ce pays, dans le but d’accroître la présence de l’OTAN le long de la frontière russe.
Quant à savoir si d’autres demandes ont été adressées au Canada par l’OTAN, M. Ehsassi a parlé de «discussions en continu».
«Nous faisons un excellent travail en Lettonie, mais nous devons explorer d'autres moyens d'aider», a-t-il admis.
Le comité parlementaire a déjà publié un rapport préliminaire sur les conclusions de son étude sur la guerre en Ukraine, mais M. Ehsassi a soutenu qu'il était important que les membres se rendent à l'étranger pour discuter directement avec des alliés internationaux.
La délégation canadienne a été invitée par ses homologues ukrainiens à se rendre dans ce pays lui-même, mais la demande n'a pas reçu le feu vert de la commission de liaison — l'organe parlementaire chargé d'approuver le budget du voyage — pour des raisons de sécurité.
«Rien ne remplace le fait d'être sur le terrain, d'écouter les parlementaires ukrainiens, d'avoir ces discussions», a affirmé M. Ehsassi, qui a déjà effectué un voyage personnel dans la capitale ukrainienne, Kyiv, plus tôt cette année.
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Le comité étudie également l'aide canadienne à l'Ukraine et se tient au courant des meilleures pratiques internationales pour soutenir le pays pendant qu’il se défend contre la Russie.
Son rapport final rassemblera plusieurs éléments qui touchent le rôle du Canada dans le conflit, y compris l'aide financière, militaire et humanitaire.
«Nous avons eu l'occasion de visiter des abris, de rencontrer des ONG sur le terrain, de parler avec des gens qui travaillent en Ukraine directement», a raconté M. Ehsassi.
«Je pense qu'il est vraiment, vraiment important que nous restions au courant des développements en Ukraine et que nous soyons au courant de certaines lacunes.»
Les membres de divers partis politiques du comité ont mis l'accent sur différentes mesures d’aide, mais M. Ehsassi a assuré que tous étaient unis sur l'importance de maintenir un soutien indéfectible à l'Ukraine.
«Comme j'aime le dire, nos différends prennent fin quand on sort du pays en ce qui concerne la question de l'Ukraine. Nous sommes tous très déterminés à aider du mieux que nous pouvons», a réitéré M. Ehsassi.