Début du contenu principal.
«Nous défendrons à nouveau fièrement les familles et la vie», a affirmé M. Trump.
Le président Donald Trump a promis de soutenir les manifestants antiavortement lors de son second mandat, alors que des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi à Washington pour la Marche pour la vie annuelle.
«Nous défendrons à nouveau fièrement les familles et la vie», a affirmé M. Trump dans un discours vidéo préenregistré.
Les manifestants se rendaient dans la capitale depuis des décennies pour demander l'abrogation de Roe v. Wade, qui assurait un droit constitutionnel à l'avortement et qui a été abrogé en 2022. Avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche et les républicains au contrôle du Congrès, les militants veulent capitaliser sur leurs victoires.
«Notre pays voit le retour du président américain le plus profamille et le plus pro-vie de notre époque», a indiqué le vice-président JD Vance lors de son discours en personne à la manifestation.
M. Vance a salué les actions précédentes du président sur l’avortement, affirmant qu'il «a tenu sa promesse de mettre fin à Roe v. Wade» et a nommé des centaines de juges antiavortement.
L’avortement était largement absent de la pile de dizaines de mesures exécutives prises au cours des premiers jours de mandat de M. Trump. Mais il a déjà pris des mesures plus discrètes sur l’avortement, notamment en appliquant l’amendement Hyde, qui limite le financement gouvernemental de la plupart des avortements. Il a également rétabli une politique qui oblige les agences non gouvernementales étrangères à certifier qu’elles ne pratiquent pas ou ne promeuvent pas l’avortement si elles reçoivent des fonds fédéraux américains pour l’aide à la planification familiale. Depuis son introduction il y a plus de 40 ans, chaque président républicain l’a mise en œuvre et chaque démocrate l’a annulée.
Donald Trump a également gracié plusieurs militants du droit à la vie et a utilisé des termes liés à la personnalité du fœtus dans un décret exécutif annulant les protections pour les personnes transgenres.
Malgré le froid, une atmosphère festive a entouré l'événement alors que les militants se sont présentés avec des chapeaux multicolores et des pancartes déclarant «La vie est notre révolution» et «MAGA : Make Abortion Gone Again» (faites disparaître l'avortement à nouveau).
«C'est un moment important dans l'histoire», a avancé Marjorie Dannenfelser, présidente du groupe Susan B. Anthony Pro-Life America. «Oui, nous organisons une marche chaque année, mais celle-ci est assez spéciale (...) Il y a un trio de républicains pro-vie à la Maison-Blanche, à la Chambre et au Sénat.»
Kristen Cooper, 21 ans, faisait partie des milliers de membres de Students for Life America présents. Elle a mentionné qu'elle était particulièrement heureuse d'être à la marche avec les républicains antiavortement à la Maison-Blanche.
Elle a expliqué que cette marche était sa quatrième, mais la première avec une administration républicaine. «C'est surréaliste, en fait.»
Anna Henderson, enseignante dans un lycée catholique près de Jackson, dans le Michigan, participait également à sa quatrième marche avec un bus rempli de ses élèves.
«Ce n’est pas parce que nous avons le soutien de l’administration que le combat est terminé», a-t-elle assuré. «Nous devons encore changer le cœur des gens.»
Kristan Hawkins, présidente de Students for Life of America, a souligné qu’il restait encore du travail à faire, notamment en demandant à Donald Trump de supprimer le financement de Planned Parenthood, un des principaux regroupements de planification familiale aux États-Unis, et d’offrir des ressources, telles que des congés familiaux payés aux femmes ayant des grossesses non désirées.
«La marche se termine maintenant à l’arrière du Capitole américain pour rappeler à nos représentants que l’avortement n’est pas seulement une question d’État, mais aussi une question locale et fédérale», a-t-elle ajouté.
Angela Vasquez-Giroux, vice-présidente des communications du Planned Parenthood Action Fund, qui soutient le droit à l'avortement, a déclaré: «Nous savons exactement ce qui est en jeu et nous connaissons la haine et les mensonges qu'ils vont vomir lors de la Marche pour la vie.»
La bataille autour de l'avortement depuis la décision de 2022 s'est déroulée devant les tribunaux d'État et dans les urnes, où les électeurs de sept États ont approuvé des mesures de vote pour des amendements constitutionnels sur la liberté de procréation en novembre. Les législatures ont déjà riposté avec des propositions qui pourraient rendre plus difficile l'adoption de telles mesures.
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a célébré la défaite de 2024 d'un amendement sur le droit à l'avortement sur la scène de la Marche pour la vie et s'est vanté de son rôle dans la campagne financée par l'État contre la mesure. Les électeurs de cet État ont soutenu un amendement constitutionnel annulant l'interdiction de l'avortement à six semaines de grossesse, mais la Floride exige 60 % des voix pour adopter des amendements constitutionnels dans l'État. La plupart des États exigent une majorité simple.
«La plupart des élus diront : 'Écoutez, ce qui est sur le bulletin de vote n'est pas de leur ressort, le peuple peut décider', a déclaré M. DeSantis. Et ils s’en lavent les mains et s’en vont.»
Les partisans du droit à l’avortement ont également pris la parole.
«Peu importe ce qu’ils ont dit pendant la campagne pour gagner une élection, cela montre leur intention de continuer à attaquer l’accès à l’avortement», a soutenu Ryan Stitzlein, vice-président des relations politiques et gouvernementales de l’organisation nationale de défense du droit à l’avortement Reproductive Freedom for All, à propos des opposants au droit à l’avortement.
«Chaque fois qu’un de ces événements s’est produit depuis la décision Dobbs, cela a été une journée pour réfléchir aux dégâts causés par cette décision et à la crise dans laquelle nous continuons de vivre», a-t-il précisé.
Eleanor Smeal, présidente et cofondatrice de la Feminist Majority Foundation, a indiqué que son groupe allait contre-manifester.
«Nous voulons rappeler aux gens la popularité du droit à l'avortement et l'importance de cette question, que les femmes et les hommes soutiennent les personnes qui prennent leurs propres décisions en matière de santé reproductive», a-t-elle affirmé.