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Le républicain a déclaré qu'il s'agissait d'«un grand honneur de signer cela».
Le président Donald Trump a annoncé jeudi qu'il allait gracier des militants antiavortement condamnés pour avoir bloqué des entrées de cliniques d'avortement.
Le républicain a déclaré qu'il s'agissait d'«un grand honneur de signer cela».
«Ils n'auraient pas dû être poursuivis», a-t-il indiqué en signant des grâces pour des «manifestants pacifiques pro-vie».
Les personnes graciées étaient impliquées dans l’invasion et le blocage d’une clinique de Washington en octobre 2020.
Lauren Handy a été condamnée à près de cinq ans de prison pour avoir dirigé le blocage en ordonnant aux participants de se lier entre eux avec des cadenas et des chaînes pour bloquer les portes de la clinique. Une infirmière s’est foulé la cheville lorsqu’une personne l’a poussée en entrant dans la clinique, et une femme a été abordée par un autre bloqueur alors qu’elle avait des douleurs d’accouchement, selon les procureurs. La police a trouvé cinq fœtus au domicile de Mme Handy après son inculpation.
Donald Trump a gracié Mme Handy et ses neuf coaccusés: Jonathan Darnel de Virginie ; Jay Smith, John Hinshaw et William Goodman, tous de New York ; Joan Bell du New Jersey ; Paulette Harlow et Jean Marshall, tous deux du Massachusetts ; Heather Idoni du Michigan ; et Herb Geraghty de Pennsylvanie.
Au cours de la première semaine de la présidence de M. Trump, les défenseurs de l’opposition à l'avortement ont intensifié leurs appels pour que le président gracie les manifestants accusés d’avoir violé le «Freedom of Access to Clinic Entrances Act» (FACE Act), qui vise à protéger les cliniques d’avortement contre les obstructions et les menaces. La loi de 1994 a été adoptée à une époque où les manifestations et les blocages des cliniques étaient en hausse, tout comme la violence contre les prestataires d’avortement, comme le meurtre du Dr David Gunn en 1993.
Donald Trump a spécifiquement mentionné Mme Harlow dans un discours en juin, critiquant le ministère de la Justice de l’ancien président Joe Biden pour avoir porté plainte contre les manifestants impliqués dans les blocages.
«De nombreuses personnes sont en prison à cause de cela», avait-il déclaré en juin, ajoutant : «Nous allons régler ce problème immédiatement.»
Les défenseurs du droit à l’avortement ont critiqué les grâces de M. Trump et ont avancé qu'il s'agissait de la preuve de son opposition à l’accès à l’avortement, malgré ses déclarations vagues et contradictoires sur la question, alors qu’il tentait de trouver un terrain d’entente pendant la campagne électorale entre les alliés antiavortement et la majorité des Américains qui soutiennent le droit à l’avortement.
«Donald Trump a essayé de jouer sur les deux tableaux pendant sa campagne électorale : il s’est vanté de son rôle dans l’annulation de l’arrêt Roe v. Wade tout en affirmant qu’il n’allait pas agir contre l’avortement», a souligné Ryan Stitzlein, vice-président des relations politiques et gouvernementales de l’organisation nationale de défense du droit à l’avortement Reproductive Freedom for All. «Nous n’avons jamais cru que c’était vrai, et cela nous montre que nous avions raison.»
La présidente de la SBA Pro-Life America, Marjorie Dannenfelser, a remercié M. Trump d’avoir «immédiatement tenu sa promesse» de gracier les manifestants, en faisant valoir que leurs poursuites étaient politiques.
Le groupe juridique Thomas More Society a fait valoir que les accusés du FACE Act qu’il représente avaient été «injustement emprisonnés» dans une lettre adressée à M. Trump en janvier. Le groupe avait assuré aux accusés que le président réexaminerait leurs dossiers et les gracierait lorsqu’il prendrait ses fonctions, selon la lettre.
«Aujourd’hui, la liberté résonne dans notre grande nation», a affirmé jeudi Steve Crampton, avocat principal de la Thomas More Society. «Ce qui leur est arrivé ne pourra jamais être effacé, mais les grâces d’aujourd’hui sont un grand pas vers le rétablissement de la justice», a-t-il précisé.
Le sénateur républicain Josh Hawley, l’un des plus fidèles partisans de Donald Trump, a qualifié les poursuites contre les manifestants antiavortement d’«attaque grotesque contre les principes de ce pays» et a exhorté le président à les gracier tout en lisant les histoires de ces manifestants antiavortement au Sénat jeudi. Il a mis en avant Eva Edl, qui a été impliquée dans le blocage d’une clinique du Tennessee en 2021 et dont l’histoire a attiré l’attention des plus grands groupes nationaux antiavortement.
M. Hawley a mentionné qu’il avait «eu une excellente conversation» jeudi matin avec M. Trump au sujet des manifestants.
La nouvelle des grâces intervient avant la manifestation annuelle antiavortement March for Life de vendredi à Washington, où le président devrait s’adresser à la foule dans une vidéo.