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«Je veux qu'il reste le plus longtemps possible. Il viendra un moment où il devra partir.»
Le président américain, Donald Trump, a indiqué jeudi qu'Elon Musk quitterait probablement son administration dans «quelques mois», signe évident que son conseiller le plus puissant et le plus perturbateur achèvera son mandat au sein du gouvernement.
M. Trump a déclaré aux journalistes à bord d'Air Force One qu'«Elon est fantastique», mais qu'il a «plusieurs entreprises à diriger».
«Je veux qu'il reste le plus longtemps possible, a dit le président. Il viendra un moment où il devra partir.»
Elon Musk a dirigé le Département de l'Efficacité gouvernementale (DOGE), qui joue un rôle majeur dans la réduction et la refonte du gouvernement fédéral.
Le locataire de la Maison-Blanche a ajouté que les travaux se poursuivraient au sein de diverses agences.
Ces commentaires du président républicain font suite à une vague de suggestions, la semaine dernière, selon lesquelles le temps du PDG de Tesla était limité. Elon Musk a également essuyé un revers mardi dans le Wisconsin, où les électeurs ont rejeté son choix de candidat à la Cour suprême de l'État, malgré plus de 21 millions $ de dons personnels et son intervention de campagne ce week-end.
Le milliardaire doit faire face à encore plus de problèmes avec son entreprise de construction de véhicules électriques. Tesla a vu ses ventes chuter de 13 % au cours des trois premiers mois de l'année.
La Maison-Blanche n'a pas dévoilé de calendrier pour la fermeture du DOGE, et cette organisation de réduction des coûts gouvernementaux n'était pas censée devenir un élément permanent de Washington. Mais sa fermeture pourrait être plus rapide que prévu. Le DOGE devait initialement fonctionner jusqu'au 4 juillet 2026.
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Des signes indiquent déjà sa fin de mandat. Des employés du DOGE ont été transférés vers diverses agences fédérales, censées prendre l'initiative de réduire les coûts. Des licenciements sont en cours dans l'ensemble du gouvernement pour atteindre certains des objectifs fixés par MM. Musk et Trump.
«Nous pensons qu'au cours des deux ou trois prochains mois, nous serons plutôt satisfaits des personnes qui travaillent dur et qui souhaitent faire partie de l'administration», a dit Donald Trump la semaine dernière.
La fin potentielle du DOGE ne signifie pas que le président cessera de secouer Washington. Mais il semble que les efforts de l'administration entrent dans une nouvelle phase, moins centrée sur Elon Musk, dont le travail acharné en tant que conseiller présidentiel a fait de lui un paratonnerre politique.
Le DOGE était initialement conçu comme un comité consultatif indépendant, dont M. Musk partageait la direction avec Vivek Ramaswamy, un entrepreneur en biotechnologie. Celui-ci s'est retiré et se présente au poste de gouverneur de l'Ohio, tandis que le DOGE a été intégré au gouvernement. L'organisme était composé d'alliés de M. Musk, dépêchés dans toute la bureaucratie pour annuler des contrats, accéder à des données sensibles et faire pression pour des coupes budgétaires.
Le mandat d'Elon Musk est vraisemblablement compté. Il a été embauché comme fonctionnaire spécial du gouvernement, ce qui signifie qu'il ne peut travailler que 130 jours sur une période de 365 jours. «Je pense que nous aurons accompli l'essentiel du travail nécessaire pour réduire le déficit de mille milliards de dollars dans ce délai», a assuré Elon Musk au journaliste Bret Baier, de Fox News, le 27 mars. Jusqu'à présent, le DOGE est bien en deçà de cet objectif, selon ses propres calculs, qui ont été critiqués comme étant gonflés et inexacts.
Elon Musk ne s'est pas engagé à quitter l'administration à une date précise, et on ignore comment l'administration gère son temps. Le 30 mai, cela fera 130 jours depuis l'investiture de Donald Trump, le 20 janvier.
Lundi, le président américain a déclaré aux journalistes dans le Bureau ovale: «Je le garderai aussi longtemps que possible» et «c'est un homme très talentueux».
Le républicain était connu pour ses ruptures explosives avec ses principaux conseillers lors de son premier mandat, mais tous ceux qui espéraient une telle rupture avec Elon Musk ont été déçus.
M. Trump a déclaré que, une fois l'entrepreneur milliardaire parti, «les secrétaires prendront totalement le contrôle», c'est-à-dire les dirigeants confirmés par le Sénat des différentes agences, mais que le «DOGE resterait actif».
Ce message était quelque peu différent de celui de Trump lundi. Il avait alors déclaré que des membres du Cabinet avaient travaillé en étroite collaboration avec M. Musk et pourraient conserver certains membres du DOGE dans leurs agences.
«Mais à un moment donné, je pense que cela finira par s'arrêter», a confié M. Trump.