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Le rapport de Statistique Canada, qui reflète les données de 2017 à 2021, fait la lumière sur la situation de l'anglais, du français et des langues non officielles au pays.
Statistique Canada publiait mercredi sa plus récente analyse du recensement sur les langues. Le document dévoile que 6,6 millions de personnes pouvaient soutenir une conversation en français et en anglais en 2021 au pays.
Le rapport indique également que 4 personnes bilingues sur 5 vivent au Québec (59,2 %) et en Ontario (23,1 %).
Le taux de bilinguisme est en hausse au Québec alors qu'il était de 27,6% dans les années 1970 et qu'il grimpe à 46,4% en 2021.
Le taux de bilinguisme est toutefois en baisse ailleurs au Canada, hors Québec, selon les chiffres de Statistique Canada.
Cela dit, le taux de bilinguisme français-anglais au Canada en 2021 (18,0 %) est relativement stable par rapport à 2001 (17,7 %). Au Canada, le taux de bilinguisme français-anglais est plus élevé chez les 15 à 24 ans (25,2%), puis chez les 25 à 64 ans (19,2%) et finalement chez les gens âgés de 65 ans et plus (13,7%).
Le poids de l'anglais a continué de s'accroître au Canada et au Québec entre 2016 et 2021, la proportion de personnes dont la première langue parlée est le français ayant ainsi poursuivi son déclin.
Statistique Canada. rapporte que le pourcentage de Québécois parlant le français à la maison est passé de 79% à 77,5% depuis le précédent recensement de 2016.
Si le nombre de personnes utilisant la langue de Molière a augmenté, passante de 6,4 millions à 6,5 millions, la proportion que celles-ci représentent a toutefois diminué.
Les données démontrent que la proportion de personnes dont la première langue officielle parlée est le français a diminué dans toutes les régions du Québec, sauf Gaspésie--Îles-de-la-Madeleine. La baisse est plus marquée au Nord-du-Québec (-3,6 points de pourcentage), à Laval (-3,0 points de pourcentage), à Montréal (-2,4 points de pourcentage) et en Outaouais (-2,4 points de pourcentage).
Entrevue avec le président de Mouvement Québec Français, Maxime Laporte, sur ce sujet au bulletin Noovo le Fil 17 dans la vidéo.
Pendant ce temps, le nombre de personnes dont l'anglais est la première langue officielle parlée a continué d'augmenter dans la province, passant de 12% à 13% de 2016 à 2017.
De façon générale, Statistique Canada explique la croissance de l'apport de la langue de Shakespeare par le fait que ses locuteurs sont en moyenne plus jeunes et ont donc un taux de décès plus faible. Les migrations, notamment en provenance d'autres provinces, ont aussi une incidence, est-il relevé dans le rapport.
On souligne également que le poids de l'anglais comme première langue officielle parlée augmente dans l'ensemble du Canada depuis 1971. De 2016 à 2021, il est passé de 74,8 % à 75,5 %.
Malgré les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur les arrivées au pays, l'immigration a continué de contribuer à l'accroissement de la diversité linguistique du Canada selon les données de Statistique Canada.
Le français et l'anglais demeurent toutefois — et de loin — les langues les plus parlées au Canada; plus de 9 Canadiens et Canadiennes sur 10 parlent l'une des deux langues officielles à la maison au moins régulièrement.
Le Recensement de 2021 révèle également que 4,6 millions de Canadiennes et Canadiens parlent une langue autre que le français ou l'anglais de façon prédominante à la maison.
Selon le recensement précédent, la communauté anglophone du Québec avait augmenté de façon plus importante entre 2011 et 2016 que durant toute période de recensement au cours des quatre décennies antérieures.
Le sociologue de l'Université Laval Jean-Pierre Corbeil affirme que l'augmentation de l'immigration non permanente au Québec a probablement un impact sur le français dans la province, étant donné que les immigrants temporaires sont moins susceptibles de parler français.
Le recensement précédent a également révélé que la proportion de francophones à l'extérieur du Québec avait diminué au cours de la période de cinq ans.
La publication du recensement intervient alors que le Québec intensifie ses efforts pour protéger le français dans la province, sa dernière loi linguistique adoptée cette année restreignant l'emploi de l'anglais dans les services gouvernementaux.
Avec des informations de La Presse canadienne.
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