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Mais, tout n'est pas perdu pour les libéraux de Justin Trudeau qui doivent annoncer de nouvelles mesures «dans les prochains mois» qui contribueront à «améliorer l'accessibilité au logement partout au Canada».
Après un été passé à recentrer le gouvernement sur la question de l'accessibilité au logement, les libéraux du premier ministre Justin Trudeau sont toujours moins dignes de confiance sur la question que les conservateurs et les néo-démocrates, selon de nouveaux chiffres de sondage exclusifs.
Selon un sondage réalisé par Nanos Research pour l'émission Power Play de la chaîne CTV News avec Vassy Kapelos, les conservateurs de Pierre Poilievre et les néo-démocrates de Jagmeet Singh sont les partis fédéraux les plus dignes de confiance lorsqu'il s'agit de faire face à la flambée des coûts du logement.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Interrogés sur le parti fédéral en qui ils avaient le plus confiance en matière d'accessibilité au logement :
Alors que tous les partis fédéraux cherchent à se concentrer sur le logement, Nik Nanos a déclaré lors d'une interview à l'émission de Vassy Kapelos que ces chiffres ne sont «pas de bonnes nouvelles pour Justin Trudeau et les libéraux», car plus ils parlent de la question de l'accessibilité, plus ils semblent en porter la responsabilité.
Sept pour cent des répondants ont déclaré qu'ils ne savaient pas quel parti ils avaient le plus confiance, quatre pour cent ont dit le Bloc Québécois, trois pour cent ont dit les Verts et deux pour cent ont dit le Parti populaire du Canada.
En réponse aux résultats du sondage, le ministre du Logement, Sean Fraser, a déclaré mercredi qu'il avait retenu que les Canadiens veulent voir le gouvernement fédéral «prendre les devants et jouer un rôle de leader».
«J'ai clairement entendu ces derniers mois... les Canadiens veulent nous voir agir», a affirmé M. Fraser, s'engageant ensuite à annoncer de nouvelles mesures «dans les prochains mois» qui contribueront à «améliorer l'accessibilité au logement partout au Canada».
Étant donné que ceux qui ont dit qu'ils ne faisaient confiance à aucun des partis ou qui ne savaient pas à qui ils faisaient le plus confiance représentaient un tiers des répondants, Nik Nanos est d’avis que l'écart pour les libéraux est surmontable.
«Il y a évidemment de la place pour le changement, non seulement pour les libéraux, mais aussi pour les conservateurs et les néo-démocrates, s'ils peuvent présenter une stratégie en matière de logement qui capte l'attention et l'intérêt des Canadiens», a-t-il déclaré.
La confiance dans les conservateurs en ce qui concerne l'accessibilité au logement était la plus élevée dans les Prairies et dans les provinces de l'Atlantique, tandis que les Ontariens, les Québécois et les Britanno-Colombiens étaient plus susceptibles de faire confiance aux néo-démocrates.
«Les Canadiens ne sont pas satisfaits de ce que les libéraux ont fait jusqu'à présent en matière de logement», a mentionné Nik Nanos, ajoutant que cela explique probablement certaines des décisions prises par Justin Trudeau cet été.
En juillet, Justin Trudeau a procédé à une importante restructuration de son cabinet fédéral, un remaniement qu'ils ont depuis cherché à présenter comme une réorientation du gouvernement libéral autour des questions de l'accessibilité, alors que les Canadiens continuent de faire face à une forte inflation et à une hausse du coût de la vie.
À la suite de ce remaniement, il a fait des efforts pour présenter son gouvernement comme étant centré sur la réalisation du rêve de la propriété pour autant de Canadiens que possible, mais a rapidement été critiqué par ses homologues de l'opposition pour avoir suggéré que le logement n'était pas principalement une responsabilité fédérale.
Le logement était également la question principale à l'ordre du jour de la retraite du cabinet libéral en août, mais le premier ministre et son équipe ont quitté leur rassemblement dans les provinces de l'Atlantique sans annoncer de nouvelles mesures en matière de logement.
La Chambre des communes doit reprendre ses travaux le 18 septembre. Avec le NPD poussant les libéraux à verser un paiement supplémentaire de 500 dollars au titre de l'Allocation-Logement du Canada et les conservateurs demandant un plan visant à construire davantage de logements et à faire baisser les prix, la question du logement restera un dossier politique brûlant cet automne.
Interrogé à savoir si les nouveaux plans de logement promis par les libéraux feront partie de la prochaine déclaration économique de l'automne, M. Fraser a déclaré qu'il prévoit dévoiler bientôt ce sur quoi il travaille.
«Il y aura un ensemble de mesures que nous présenterons, mais je n'attendrai pas une date artificielle pour partager des nouvelles de choses qui pourraient contribuer à construire davantage de logements dès aujourd'hui», a déclaré M. Fraser.
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Tout au long de l'été, les sondages sur la course électorale globale de Nanos et d'autres firmes de sondage ont montré les conservateurs en tête, gagnant du terrain sur les libéraux au fil du temps. Cependant, les derniers chiffres de Nanos suggèrent que l'écart entre les libéraux et les conservateurs se resserre, pour se situer dans la marge d'erreur, avec le parti de Poilievre légèrement en avance.
«Il y a quatre semaines, vous savez, nous avions les conservateurs avec environ huit ou neuf points d'avance sur les libéraux, comme s'ils étaient en territoire de forte minorité, juste un peu en dessous de la majorité», a déclaré Nik Nanos. «Donc, ce qui était un avantage massif il y a quatre semaines est maintenant un peu plus une course serrée.»
Nik Nanos suggère que cela pourrait être le résultat d'une «correction technique» similaire à celle des marchés boursiers, car «un parti est surévalué».
«Je pense que les gens ont dit, "Eh bien, peut-être que nous aimerions du changement, mais un gouvernement majoritaire conservateur ? Pas sûr que je veuille ça"», a déclaré Nik Nanos.
Il a comparé la situation actuelle de Poilievre à celle de Stephen Harper en 2006, en disant qu'il y a un nombre significatif de Canadiens qui sont prêts pour un changement et qui pourraient être prêts pour un nouveau premier ministre, mais qui ne sont pas sûrs de vouloir que les conservateurs aient une majorité.
«Je pense que c'est réaliste là où nous en sommes actuellement», a déclaré Nik Nanos, suggérant que la convention politique du Parti conservateur de ce week-end pourrait être cruciale pour déterminer si les Canadiens sont prêts à considérer le parti comme un gouvernement en attente.
Méthodologie
Nanos a mené une enquête téléphonique hybride à double cadre RDD (lignes terrestres et cellulaires) et en ligne auprès de 1 044 Canadiens âgés de 18 ans et plus, entre le 2 et le 4 septembre 2023, dans le cadre d'une enquête omnibus. La marge d'erreur de cette enquête est de ±3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.