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Le projet de troisième lien fait couler beaucoup d’encre depuis sa proposition par la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018, peu de temps après son élection.
Qu’il soit réservé exclusivement aux transports en commun ou aux automobilistes, le format d’un tunnel sous le fleuve afin d’établir un troisième lien entre Lévis et Québec est privilégié par quatre électeurs sur 10 dans la province, selon un sondage Mainstreet réalisé pour Noovo Info.
Ainsi, 23% des répondants croient qu’on devrait pouvoir traverser d’une rive à l’autre en voiture, tandis que 18% des citoyens interrogés estiment que le tunnel ne devrait être accessible que par des transports collectifs.
Voyez le récapitulatif de Jean-Simon Bui et l'analyse du collaborateur François Bourque au bulletin Noovo Le Fil Québec ci-contre.
Pas moins de 27% des Québécois appuient un projet de pont passant par l’île d’Orléans et 32% désirent ne voir aucun financement public injecté dans le projet. La plus grande proportion des gens contre un investissement public dans le troisième lien se trouve par ailleurs sur l’île de Montréal.
Crédit: Gerardo Toro | Noovo Info
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Le projet de troisième lien fait couler beaucoup d’encre depuis sa proposition par la Coalition avenir Québec (CAQ) en 2018, peu de temps après son élection. Maintenant que la campagne électorale bat son plein, les principaux partis politiques ont fait valoir leurs positions respectives quant au controversé tunnel Québec-Lévis estimé à 6,5 milliards $.
Voici leurs visions :
Coalition avenir Québec
La CAQ de François Legault réitère depuis le début de la campagne électorale que la grande région de Québec a besoin d’un troisième lien, mais a mis du temps avant de statuer sur sa forme.
Le gouvernement Legault est retourné à la table de dessin pour réduire l’envergure du projet et en diminuer la facture totale. La mouture actuelle proposée par le premier ministre sortant inclut désormais un seul tunnel de quatre voies où circuleraient automobilistes et service de transport en commun et devrait entrer en service en 2032.
M. Legault a admis vendredi dernier qu’aucune étude n’existait pour appuyer ce nouveau format du projet. Il a dit avoir commandé des études qui devraient être disponibles dans la prochaine année.
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Parti conservateur du Québec (PCQ)
Le chef conservateur Éric Duhaime et ses troupes estiment qu’un pont passant par l’île d’Orléans est la meilleure avenue pour répondre aux besoins des habitants de la région en matière de transport.
Présenté au deuxième jour de la campagne, le tracé prévoit deux tronçons, un de chaque côté de l’île, sur lesquels se trouveraient deux ou trois voies pour les véhicules.
Le PCQ n’a pas encore tranché sur la quantité de voies à construire et son coût projeté est situé entre 3 et 5 milliards $.
M. Duhaime avait déjà fait savoir qu’il était contre un projet de tunnel sous le fleuve.
Parti québécois (PQ)
Le PQ et son chef, Paul St-Pierre Plamondon, ont jeté leur dévolu sur un projet de train léger dont le tracé est estimé à 15 kilomètres et qui reliera le centre-ville de Lévis à celui de Québec. On compte à tout le moins 15 stations et il sera relié au tramway.
Le train passerait par les secteurs Lebourgneuf, Vanier, Saint-Roch, ExpoCité et la colline Parlementaire à Québec ainsi que dans le secteur Desjardins à Lévis.
Le coût de construction du projet oscille entre 4 et 5 G$.
Québec solidaire (QS)
Les solidaires ont promis de «révolutionner le transport» dans la région de Québec sans avoir à créer un troisième lien.
Ainsi, le plan de QS est composé d'au moins 10 projets, dont un qui est dédié à la mobilité entre Québec et sa Rive-Sud. Les investissements liés à la mise en place de ces projets sont évalués à 5,3 G$.
Parti libéral du Québec (PLQ)
Du côté des libéraux, on se dit en faveur de l’amélioration de la mobilité à Québec, mais sous quelle forme? La cheffe Dominique Anglade veut un tramway pour la région, mais n’a jamais statué comment elle mettrait en place un tracé si elle en venait à prendre le pouvoir.
Ce qu’elle sait, cependant, c’est qu’il faut des études publiques pour réaliser un tel projet: «Selon l’équipe libérale de la Capitale-Nationale, la mobilité d’une région doit être pensée dans une vision d’ensemble et offrir la liberté de choisir aux citoyens, contrairement à ce que fait la CAQ en se limitant à un seul projet, ce qui démontre clairement son manque d’ambition.»
Méthodologie: Mainstreet a sondé un échantillon aléatoire de 1214 personnes âgées de 18 ans ou plus qui vivent dans la province de Québec du mardi 13 septembre au mercredi 14 septembre 2022. Le sondage a été réalisé à partir d’appels faits par réponse vocale interactive. Les répondants du sondage ont été rejoints via des appels téléphoniques par lignes terrestres et cellulaires. Les réponses ont été pondérées statistiquement en utilisant les renseignements démographiques recueillis dans le cadre du recensement de 2016. La marge d’erreur du sondage est de ±2.8%, à un niveau de confiance de 95%. Les marges d’erreur augmentent pour les sous-échantillons. Les totaux pourraient ne pas toujours arriver à 100% en raison des arrondissements.