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Sept maires interpellent Québec pour annuler la fermeture de SAQ en région
«La fermeture d'une SAQ sans aucune consultation préalable avec les acteurs du milieu est indigne d'une société d'État.»
Que ce soit à Chicoutimi, en Outaouais ou à Québec, les récentes annonces de fermeture de succursales de la SAQ ont fait vivement réagir les populations concernées dans les derniers mois.
Jeudi, sept maires du Québec ont décidé de prendre les devants et d’interpeler le gouvernement provincial pour qu’il intercède en leur faveur, annule la vague de fermetures de succursales de la SAQ et instaure un moratoire immédiat.
Maude Marquis-Bissonnette, mairesse de Gatineau, Jody Stone, maire de Stanstead, Heidi Ektvedt, mairesse de Baie-D'Urfé, Antoine Tardif, maire de Victoriaville, Benoit Dorais, maire de l'Arrondissement du Sud-Ouest de Montréal, Julie Dufour, mairesse de Saguenay et Bruno Marchand, maire de Québec se sont unis pour faire entendre leurs voix.
À VOIR | Quel avenir pour la SAQ du centre-ville de Chicoutimi ?
«Les SAQ jouent un rôle primordial dans la vitalité de nos centres-villes. Soyons honnêtes, c’est un monopole, donc les gens n’ont pas le choix de s’y rendre pour consommer et ça a des effets positifs sur les commerces avoisinants», a lancé M. Tardif. En 2023, celui-ci avait par ailleurs réussi à renverser la fermeture d’une SAQ de sa municipalité et à assurer son maintien jusqu’en 2027 au moins.
Julie Dufour, mairesse de Saguenay, a souligné que la fermeture de la succursale de la rue Racine à Chicoutimi survenait à un bien mauvais moment pour sa municipalité, qui investira plus de 20 M$ pour revitaliser son centre-ville dans les prochains mois. «La fermeture de la SAQ sur la rue Racine remet en question l'engagement de l'État à soutenir le dynamisme des collectivités locales», estime-t-elle.
Heidi Ektvedt, mairesse de la Ville de Baie-D'Urfé, mentionne quant à elle que la fermeture d’une succursale de la SAQ sans consultation préalable avec les acteurs concernés est tout simplement «indigne d'une société d'État»
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«Quand on pense que le gouvernement du Québec investit l'argent des contribuables pour soutenir les efforts de revitalisation des collectivités, c'est un non-sens qu'une de ses sociétés d'État fasse bande à part et ne pense qu'à ses propres intérêts financiers», martèlent ensemble les sept élus.
Une pétition appuyant les réclamations des mairesses et maires a par ailleurs été déposée à l’Assemblée nationale. Au moment d’écrire ces lignes, celle-ci avait recueilli 1231 signatures.
