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Politique

Santé mentale et police: la CAQ refuse la commission parlementaire réclamée par le PLQ

«Les députés de la CAQ restent insensibles au cri du coeur des policières et policiers», estime Jennifer Maccarone, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique.

La députée libérale du Québec Jennifer Maccarone interroge le gouvernement lors de la période des questions, le jeudi 28 septembre 2023 à l'Assemblée législative de Québec.
La députée libérale du Québec Jennifer Maccarone interroge le gouvernement lors de la période des questions, le jeudi 28 septembre 2023 à l'Assemblée législative de Québec.
/ Noovo Info

La Coalition avenir Québec (CAQ) a rejeté jeudi la motion du Parti libéral du Québec (PLQ) réclamant la tenue d'une commission parlementaire sur l'enjeu des états mentaux perturbés et des interventions policières.

La motion a été présentée à l'Assemblée nationale par Jennifer Maccarone, porte-parole de l'opposition officielle en matière de sécurité publique.

Ayant déjà notamment déposé une demande de mandat d'initiative, le PLQ revenait ainsi à la charge sur l'enjeu des états mentaux perturbés et des intervention policière déplorant «l'inaction» de la CAQ dans ce dossier alors que selon la députée libérale de Westmount-Saint-Louis, « le nombre d'interventions policières auprès d'une personne ayant un état mental perturbé a explosé depuis cinq ans».

«Tous les jours, quand nos policiers font une intervention à un domicile, ils ne savent pas qui est derrière la porte. Ils sont alors en situation de vulnérabilité. Ce fut le cas pour Maureen Breau. Comme parlementaire, nous devons trouver des solutions pour mieux les protéger. Avec la montée de la violence, il y a urgence d'agir», avait affirmé jeudi matin Jennifer Maccarone dans un communiqué acheminé aux médias.

Après le refus de la Coalition avenir Québec, Mme Maccarone est d'avis que «les députés de la CAQ restent insensibles au cri du coeur des policières et policiers.»

«Même le député de Maskinongé, Simon Allaire, persiste et signe en confirmant qu'il aurait refusé d'étudier la pétition initiée dans sa circonscription, signées par 24 000 signataires, et réclamant une commission parlementaire sur le sujet. C'est surréaliste comme manque de sensibilité et d'écoute envers ses citoyens», a-t-elle réagit.

Des actions exigées

La demande du PLQ rejoignait celles déposées par l'Association des policières et policiers provinciaux du Québec (APPQ) à la suite du décès tragique de la policière Maureen Breau à Louiseville en mars 2023. La policière a été poignardée à mort lors de l'arrestation d'un suspect qui a ensuite été abattu. Le principal suspect dans cette affaire, Isaac Brouillard-Lessard, était considéré comme un risque important pour la société par la Commission d’examen des troubles mentaux, qui l’avait tout de même remis en liberté malgré son lourd dossier.

L'APPQ exigeait notamment que tous les policiers soient informés de la présence de personne dont l'état mental est perturbé et potentiellement violent avant de se présenter sur le lieu de l'intervention. «On demande également que l'encadrement des personnes libérées soit amélioré», expliquait alors Jacques Painchaud, président de l'APPQ.

Ces revendications ont notamment reçu l'appui du milieu politique, notamment par le maire de Louiseville Yvon Deshaies, qui exigeait des actions concrètes en lien avec la santé mentale et les interventions policières ainsi que du secteur des services d'urgence, dont la Coopérative des ambulanciers de la Mauricie (CAM).  «La protection de nos paramédics et des intervenants d’urgence est une priorité et nous prendrons les moyens pour mobiliser les acteurs du milieu et mettre en place des mesures à court terme », soutenait à l'époque le directeur général de la CAM, Michel Garceau.