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Il souhaite notamment proposer un autre projet de mobilité que le tramway.
Sam Hamad se lance à la mairie de Québec avec l’intention de proposer aux citoyens un autre projet de mobilité que le tramway actuellement enclenché. Et les pénalités financières en cas d’annulation ne l’intimident pas: «J'en payerai pas une cenne», clame-t-il.
C’était le secret le moins bien gardé en ville depuis des semaines, mais c’est maintenant officiel: Samer Hamad-Allah, 66 ans, mieux connu sous le nom de Sam Hamad qu’il porte depuis la fin de ses études en génie, tentera de défaire le maire Bruno Marchand.
Celui qui avait quitté la politique provinciale il y a huit ans n’a donné que très peu de détails sur ses intentions précises. Mais M. Hamad confirme qu’il fera bel et ben campagne contre le projet de tramway du maire Marchand, un système de transport collectif qui n’est selon lui «pas le bon » pour la ville et ses banlieues.
On sait que l’entente signée entre la ville de Québec et le gouvernement du Québec quant au projet Tramcité prévoit de lourdes pénalités financières -- d’un montant non précisé -- pour le partenaire qui déciderait de mettre un terme au projet.
Malgré cela, M. Hamad n’hésiterait pas à reculer: «J'en payerai pas une cenne», assure-t-il. Il a d’ailleurs reproché à l’administration Marchand de s’être laissé imposer des clauses aussi lourdes dans l’entente signée.
Sam Hamad a précisé qu’il ne se présenterait pas avec un(e) colistier(ère), ce qui implique qu’il n’a pas l’intention de rester comme conseiller de l’opposition si Leadership Québec devait mordre la poussière au scrutin. C’est maire ou rien.
Du reste, les positions exactes de M. Hamad et de son parti restent à définir. Aux questions des journalistes, il a plusieurs fois suggéré la patience en soulignant qu’il y avait encore 210 jours avant l’élection.
Député de la circonscription provinciale de Louis-Hébert de 2003 à 2017, Sam Hamad a occupé plusieurs postes ministériels dans les gouvernements libéraux de Jean Charest et de Philippe Couillard.
Il occupait de président du Conseil du trésor lorsqu’il a été contraint de démissionner, emporté par une controverse sur son rôle dans l’octroi, en 2012, de quelque 20 M$ en prêts et subventions à la firme Premier Tech.
Cette entreprise de technologie manufacturière et agricole basée à Rivière-du-Loup était, au moment des octrois, dirigée notamment par l’ex-ministre et financier du Parti libéral du Québec, Marc-Yvan Côté.
M. Hamad assurait à l’époque n’avoir rien à se reprocher, mais le Commissaire à l’éthjque de l’Assemblée nationale lui avait servi une sévère remontrance, écrivant qu’il avait été » plus qu'imprudent en contrevenant aux principes éthiques de base dans la gestion des fonds publics ».
Le premier ministre de l’époque, Philippe Couillard, avait validé cette conclusion en déclarant, en chambre, que «le député de Louis-Hébert aurait certainement dû être plus prudent».
Sur le fond des choses, le Vérificateur général du Québec avait quant à lui estimé que des erreurs avaient été commises dans l'évaluation de la rentabilité de l'aide financière du gouvernement à Premier Tech, de telle sorte que le projet n'était finalement pas rentable pour le gouvernement.
Dimanche, M. Hamad a répété n’avoir rien d’autre à se reprocher que de ne pas avoir été prudent, semblant prendre les médias à témoin qu’au net, il ne se trouvait là rien de grave.
Quelques mois après la démission de M. Hamad, la candidate caquiste Geneviève Guilbault -- aujourd’hui ministre des Transports -- avait emporté la victoire lors de l’élection complémentaire tenue au début d’octobre 2017.
Sam Hamad s’était peu après replacé comme vice-président chez Globatech, une firme de Québec offrant divers services techniques dans le secteur de l'immobilier.