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Québec solidaire demande à la Coalition avenir Québec, encore une fois, de rehausser «immédiatement» le financement dans le transport collectif afin d'éviter des coupures de services à la population.
Québec solidaire (QS) demande à la Coalition avenir Québec (CAQ), encore une fois, de rehausser «immédiatement» le financement dans le transport collectif afin d'éviter des coupures de services à la population.
Le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois accuse la CAQ d'avoir «un désintérêt pour le transport en commun» qui aura «des conséquences dramatiques». «Qu’est-ce que les gens vont faire si le métro ferme à 23h? Prendre le taxi, s’acheter une voiture, voire changer d’emploi?», s'interroge-t-il.
«Peut-être que si les autobus avaient des noms d'équipe de hockey, ce serait plus facile pour la CAQ de sortir l'argent?»
En sachant que le transport est le deuxième poste de dépenses chez la plupart des familles, Québec solidaire juge «irresponsable» de réduire les services alors que le Québec vit une crise du coût de la vie et une crise climatique.
« En 2023, les gouvernements responsables devraient contribuer à augmenter les services de transport collectif, pas à les faire diminuer. François Legault va pouvoir se réjouir, enfin Montréal et le Québec seront sur la map, on va remporter le prix de la métropole où le métro ferme le plus tôt et ouvre le plus tard! »a indiqué le porte-parole solidaire dans un communiqué acheminé aux médias.
Québec solidaire est par ailleurs d'avis que la CAQ présente «un piètre bilan en transport collectif», citant l'abandon du projet de tramway et des projets de transport en commun structurant «en attente» notamment à Laval, Longueuil et dans l’Est de Montréal.
« Combien de projets de transport en commun lancés par la CAQ ont été réalisés? Aucun! Combien sont en chantier? Aucun! 5 ans au pouvoir et la CAQ prétend toujours être le gouvernement qui investit le plus en transport collectif, mais ce n’est que du vent! », a conclu M. Nadeau-Dubois.
Québec solidaire n'est pas seul dans sa lutte pour rehausser le financement du transport collectif au Québec alors que le Parti libéral du Québec (PLQ) et le Parti québécois (PQ) ont aussi réclamé à la CAQ d'augmenter la cible annuelle de croissance de service du transport collectif de 5% à 7%.
L'Association des Centres de gestion des déplacements du Québec (ACGDQ) suit aussi de près la situation financière du transport collectif et a souhaité jeudi partager ses préoccupations via une lettre d'opinion envoyée aux médias.
«Nous croyons qu'augmenter les investissements soutiendrait une société équitable et inclusive, contribuant à atténuer la crise de main-d'œuvre et assurant l'accès aux soins de santé. Ignorer les besoins des organisations de transport collectif va à l'encontre des impératifs économiques, sociaux et environnementaux actuels. En transport, comme c’est l’offre qui conditionne la demande, réduire les services ne fera que réduire la demande pour le transport collectif», a notamment écrit André Lavoie, directeur général de l'ACGDQ.
Des syndicats — dont le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) — réclament aussi des investissements importants dans le transport collectif.
Des centaines de membres de ces deux syndicats ont manifesté mardi matin devant les bureaux montréalais de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.
«Il faut que le transport en commun soit considéré comme le fondement de l’économie de demain. Nous demandons au gouvernement des solutions permanentes afin d’offrir un service de qualité à la population», avait alors déclaré Marc Gingras, président du secteur Transport terrestre du SCFP.
Au début du mois de novembre, Québec déposait une «offre finale» aux villes pour éponger les déficits anticipés des 10 sociétés de transport en commun du Québec en 2024: pour un déficit estimé à 424 millions $, elles obtiendront 265 millions $, assortis d'un examen externe de leur gestion.
Sur l'enveloppe de 265 millions $, 238 millions $ iront à la région métropolitaine, dont 20 millions $ qui devront être affectés aux services des couronnes nord et sud. Les autres sociétés de transport du Québec se partageront les 27 millions $ restants.
Avec des informations de La Presse canadienne et Noovo Info