Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Art et culture

On a écouté le nouvel album des Cowboys Fringants sur la place Karl-Tremblay

Les Cowboys Fringants ont surpris leurs fans en rendant disponible l’album Pub Royal dans la nuit de mercredi à jeudi.

Notre journaliste fait écouter un extrait de l'album «Pub Royal» à Gabriel, à L'Assomption.
Notre journaliste fait écouter un extrait de l'album «Pub Royal» à Gabriel, à L'Assomption.
/ Noovo Info

Les Cowboys Fringants ont surpris leurs fans en rendant disponible l’album Pub Royal dans la nuit de mercredi à jeudi. On y entend la voix de Karl Tremblay sur plusieurs chansons qui avaient été enregistrées avant son décès. Noovo Info s’est rendu à L’Assomption, où résidait le chanteur, pour discuter de son legs et de cet ultime album avec ses concitoyens.

Malgré un soleil de plomb, il fait particulièrement froid pour la fin du mois d’avril lorsque nous arrivons aux abords de la future place publique de L’Assomption, qui prendra bientôt le nom de Karl Tremblay, tel qu’annoncé en novembre dernier par le maire de la ville. Un contraste météo qui concorde bien avec l’album-épilogue du groupe de Lanaudière, campé quelque part entre espoir et nostalgie. 

 

Sur la rue commerciale adjacente, les passants que nous avons croisés avaient tous eu vent de la dernière offrande musicale du band qui a fait la fierté de la région.

Une femme qui travaille au Cégep de l’autre côté de la rue confirme l’importance que le cowboy avait pour les gens du coin: «Karl Tremblay c’est un monument ici», lance-t-elle.

Elle nous confie avoir pleuré dans sa voiture ce matin en écoutant la chanson La fin du show, pièce maîtresse de l’album, qui aborde le thème de la mort.

«Je veux pas de votre pitié ni rien d’autre, ma vie fut bien plus cool que la vôtre. Mais mon corps usé à la corde demande la miséricorde», chante Karl Tremblay dans ce morceau.

«La fin du show»

Un peu plus loin sur le trottoir, Gabriel, 18 ans, est lui aussi très émotif par rapport au dernier opus de ce groupe mythique.

«C’était un peu comme quelqu’un de ma famille que je perds parce que ça a été lui qui a bercé mon enfance», confie-t-il.

Le jeune homme qui s’apprêtait à aller écouter l’album a accepté de se prêter au jeu et d’écouter un extrait de La fin du show avec nous.

«On voit qu’il n’a pas de remords vraiment, même s’il est parti tôt», a-t-il déclaré à chaud après qu’on lui ait tendu nos écouteurs quelques instants. 

L’enfance de Justine, 14 ans, que nous croisons près de l’école secondaire, a elle aussi été bercée par la voix de Karl Tremblay.

«Il y a pas mal de chansons que j’écoutais aux partys de famille et à Noël», explique-t-elle.

Sa tante, grande fan du groupe, lui a fait écouter l’album dès le matin de sa sortie. Justine a beaucoup apprécié les chansons, mais elle leur préfère tout de même celles des albums précédents, associés à son enfance.

«Merci ben!»

À l’intérieur du Cégep, on croise Laurence qui regrette de ne pas avoir pu voir le groupe en spectacle avant le décès de Karl Tremblay. Elle était sur les plaines d’Abraham au Festival d’été de Québec en juillet dernier quand le concert du band a dû être repoussé à une date ultérieure en raison des conditions climatiques.

Après avoir écouté avec nous un extrait de l’album, elle estime que celui-ci constitue une «belle fin à tout qu’il a vécu, ses spectacles et le groupe».

Dans la dynamique chanson Merci ben! qu’on retrouve à la fin de l’album Pub Royal, les membres restants du groupe remercient d’ailleurs leurs fans pour les beaux moments vécus au cours des 25 dernières années.

Après une petite balade à L’Assomption, on sent que ce sont les fans qui remercient à leur tour leurs cowboys.