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«Il y a une certaine anxiété, mais...»
Le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, affirme que son travail consiste à passer de la «peur à l'opportunité» en ce qui concerne le développement et la réglementation de l'intelligence artificielle, mais lorsqu'on lui a demandé s'il pense que cette technologie en constante évolution pose un risque pour l'humanité, il n'a pas voulu répondre.
Dans une entrevue dimanche, Champagne a répondu à Vassy Kapelos, l'animatrice de l'émission Question Period de CTV, qu'il faut de la transparence concernant la technologie, ainsi qu'un cadre en place pour trouver un équilibre entre «l'anxiété des Canadiens» et les développeurs qui veulent une «innovation responsable».
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Je laisserai les experts débattre de ce qu'elle pourrait faire», a-t-il dit. «Mais mon travail consiste à passer de la peur à l'opportunité.»
«Et vous savez, je pense que c'est fondamental, car ce que nous voulons, c'est une IA responsable», a-t-il ajouté. Mais lorsqu'on lui a de nouveau demandé s'il pense que l'IA est une menace existentielle - comme l'a qualifiée le pionnier de l'IA Yoshua Bengio - ou s'il en a peur, M. Champagne n'a pas voulu répondre.
«Il y a une certaine anxiété, mais en même temps, l'IA peut accomplir de grandes choses pour l'humanité», a-t-il dit. «C'est à nous de décider ce que nous voulons que l'IA soit.»
Le gouvernement fédéral travaille à l'élaboration de ses réglementations sur l'IA depuis juin 2022 avec la Loi sur l'intelligence artificielle et les données, intégrée au projet de loi C-27 plus vaste, qui modifie également d'autres lois en ce qui concerne la protection de la vie privée.
Champagne a également dévoilé un code de conduite volontaire pour les entreprises qui développent et gèrent l'IA le mois dernier.
Le ministre de l'Innovation a déclaré que son ministère examinait ce que font d'autres pays pour élaborer des cadres autour de l'IA, et comme l'a rapporté La Presse canadienne en juin, il estime que le Canada est «en avance sur la courbe» dans son approche.
Cependant, les critiques et les experts ont qualifié à la fois le projet de loi C-27 et le code de conduite volontaire de vagues et d'opaques.
«J'espère qu'elle peut faire de bonnes choses pour l'humanité», a-t-il répondu à une question sur le fait de savoir si l'IA lui fait peur, ajoutant qu'il est «prudent».
«En même temps, nous devons éviter les choses vraiment mauvaises dont les experts nous ont avertis», a-t-il conclu.