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Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, et son leader parlementaire, Martin Ouellet, y sont allés de cette suggestion en point de presse à l'Assemblée nationale.
Les Québécois mieux nantis pour qui le 500 $ du gouvernement est peut-être moins utile devraient le remettre à une oeuvre de charité, croit le Parti québécois (PQ).
Mercredi, le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, et son leader parlementaire, Martin Ouellet, y sont allés de cette suggestion en point de presse à l'Assemblée nationale.
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M. Ouellet a déclaré que c’était le «geste de solidarité» à poser, dans le contexte où les banques alimentaires et les groupes communautaires sont toujours sous pression.
«Alors, ceux et celles qui pensent que ce 500 $-là ne sera pas utile, rendez-le utile à la société. Donnez ça aux groupes communautaires», a-t-il lancé.
À ses côtés, M. St-Pierre Plamondon a dit trouver `indécent' de verser «plus d’un milliard auprès de groupes qui n’ont pas de difficultés à boucler leur budget, alors que d’autres ont de la misère à trouver un toit».
Cela est «indécent (...) devant des besoins si importants, notamment pour nos aînés, nos tout petits, puis une crise du logement qui est béante», a-t-il réagi.
Le député Sol Zanetti, de Québec solidaire, a déclaré que c’était un «scandale» si des élus de l’Assemblée nationale venaient à recevoir un chèque de 500 $.
Calculant qu’il y aurait lui-même droit, il a promis de remettre l’argent aux banques alimentaires de sa circonscription de Jean-Lesage, à Québec.
«J’aimerais bien ça savoir il y a combien de députés caquistes qui vont le recevoir. J’aimerais ça savoir s’ils ont honte», a fulminé M. Zanetti.
La cheffe libérale Dominique Anglade a pour sa part affirmé qu’elle n’était pas «paternaliste» et qu’elle laisserait «les gens décider par eux-mêmes, selon leurs besoins, ce qu’ils veulent faire».
«Une chose est claire, par contre: le gouvernement aurait pu faire le choix de cibler davantage pour aider des gens qui sont davantage dans le besoin», a-t-elle déclaré.
Le premier ministre François Legault s’est alors présenté devant les journalistes pour défendre sa mesure et plaider à son tour le libre choix.
«J’espère que tous les gens aident les organismes qui sont dans le besoin, a-t-il commencé. Maintenant, c’est à chaque Québécois de décider ce qu’ils font avec cet argent-là.»
M. Legault en a profité pour se porter à la défense de la classe moyenne. Il a dit prendre acte de la position des oppositions qui «auraient préféré qu’on donne le chèque seulement aux plus démunis».
«Or, je pense que trop souvent, on oublie la classe moyenne. Puis, ce n’est pas vrai que les gens qui gagnent plus que 40 000 $ ou 50 000 $ par année n’ont pas été affectés par l’inflation», a-t-il martelé.
«Que ce soit une infirmière qui gagne 85 000 $, ou un enseignant ou un député, je pense que ces personnes-là ont été affectées par l’inflation», a renchéri le premier ministre.