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C'est une défaite qui ressemble à une victoire pour les démocrates, qui semblent avoir limité l'hémorragie lors des élections de mi-mandat de mardi.
C'est une défaite qui ressemble à une victoire pour les démocrates, qui semblent avoir limité l'hémorragie lors des élections de mi-mandat de mardi.
Mais dans le processus, ils ont peut-être donné un nouveau souffle à des allégations de fraude aux urnes, cette fois-ci en Arizona.
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Les républicains ont passé une bonne soirée et étaient en voie de prendre le contrôle de la Chambre des représentants, mais la «vague rouge» qu’ils espéraient ne s’est pas produite.
En Arizona, par exemple, l’ancienne présentatrice de télévision Kari Lake avait utilisé plusieurs leçons de campagne de Donald Trump dans sa tentative pour se faire élire gouverneure.
Mme Lake, qui semble tirer de l’arrière dans la course dont l’issue n’est pas encore définitive, a déjà commencé à parler de fraude électorale.
On ne sait pas encore non plus qui contrôlera le Sénat. L’élection entre le sénateur sortant démocrate Raphael Warnock et l’ancien joueur de football Hershel Walker se dirige fort probablement vers un second tour en décembre.
La marge étroite de la victoire républicaine à la Chambre, l’incertitude au Sénat et de nouvelles allégations infondées de fraude électorale laissent croire que le chaos se poursuivra au Capitole.
Et c’est ce qui pourrait avoir le plus d’impact sur le Canada, prédit Eric Miller, président du Rideau Potomac Strategy Group de Washington.
«Même si l’éruption n’est pas aussi importante qu’on le pensait, vous avez maintenant une situation où les commentaires sans fin au Canada -- par rapport à comment les États-Unis se dirigent vers la dissolution, ou une guerre civile, et qu’on ne peut pas leur faire confiance -- ne feront que s’amplifier», a-t-il indiqué.
«Le système commence à ne pas fonctionner comme il le devrait, il n’y a aucune capacité à traiter les problèmes d’ensemble, il n’y a aucune capacité à poursuivre des relations bilatérales sérieuses.»
Un résultat clair de mardi aura sans contredit un impact direct: la réélection de la gouverneure du Michigan Gretchen Whitmer, la force motrice derrière les efforts pour fermer la canalisation 5, un oléoduc transfrontalier du Canada.
Mme Whitmer a battu de peu la candidate républicaine Tudor Dixon, une initiée de l’industrie sidérurgique devenue commentatrice conservatrice, qui a défendu la canalisation 5 dans la course contre Mme Whitmer.
Même le premier ministre Justin Trudeau, «l’écologiste le plus radical du monde entier», s’oppose à la fermeture de l’oléoduc, a plaidé Mme Dixon lors de son débat avec Mme Whitmer le mois dernier.
En tout, 506 courses au poste de gouverneur, à la Chambre et au Sénat se déroulaient mardi.
Si certains s’attendaient à ce que l’administration Biden soit sévèrement sanctionnée, ce n’est pas vraiment ce qui s’est produit, du moins, pas autant que les républicains l’auraient voulu.
Ils étaient en bonne voie de reprendre le contrôle de la Chambre, une prédiction que les experts en politique avaient avancée avec assurance. Mais la victoire se révèle moins éclatante que prévu.
La déception était lisible dans le visage du chef de la minorité à la Chambre, Kevin McCarthy, qui devrait succéder à Nancy Pelosi comme président de la Chambre des représentants.
«Il est clair que nous allons reprendre la Chambre, a affirmé M. McCarthy à ses partisans. Vous sortez tard, mais quand vous vous réveillerez demain, nous serons majoritaires et Nancy Pelosi sera minoritaire.»
Dès le début, les démocrates ont réussi à conserver une paire de sièges à la Chambre des représentants en Virginie, un État remporté par le gouverneur républicain Glenn Youngkin l’année dernière, malgré la victoire convaincante de 10 points de M. Biden là-bas en 2020.
Ensuite, Kathy Hochul a réussi à obtenir un premier mandat complet en tant que gouverneure de New York, malgré une course serrée avec son rival républicain.
Et en Pennsylvanie, le lieutenant-gouverneur John Fetterman, mis à l'écart pendant une grande partie de l'été en raison d'un accident vasculaire cérébral, a remporté une courte victoire, mais décisive contre le docteur Mehmet Oz, un autre acolyte de Donald Trump.
«Je ne sais pas vraiment quoi dire en ce moment», a déclaré M. Fetterman, visiblement humble, avec son désormais célèbre chandail à capuchon noir.
«Cette campagne a toujours consisté à se battre pour tous ceux qui ont été renversés et qui se sont relevés.»