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Les chefs des partis fédéraux s'affronteront lors d'un débat télévisé en français mercredi et d'un débat en anglais jeudi.
Les responsables fédéraux conseillent aux électeurs d'être vigilants face à la désinformation en ligne liée aux débats électoraux de cette semaine.
Les chefs des partis fédéraux s'affronteront lors d'un débat télévisé en français mercredi et d'un débat en anglais jeudi.
Laurie-Anne Kempton, du Bureau du Conseil privé, a prévenu lundi, lors d'un point de presse, qu'il y a généralement une augmentation de l'activité en ligne au moment des débats des chefs.
Mme Kempton a rappelé que la plupart de ces activités constituent des discussions politiques légitimes et un élément clé du processus démocratique.
Elle a toutefois averti que les débats électoraux peuvent être exploités par des personnes faisant de fausses déclarations largement diffusées.
Par exemple, en septembre 2024, une publication sur la plateforme de médias sociaux X affirmait à tort qu'un candidat à la présidence des États-Unis portait un écouteur lors d'un débat.
La publication a été vu huit millions de fois, rediffusée sur Facebook et partagée des milliers de fois, a expliqué Mme Kempton.
«C'est ce que nous appelons la désinformation, c'est-à-dire de fausses informations visant délibérément à induire le lecteur en erreur, a-t-elle souligné. L'objectif général des acteurs malveillants qui utilisent des outils de désinformation est de perturber, de semer la discorde, de saper la confiance dans la démocratie et d'influencer l'opinion publique et les décisions des électeurs.»
Mme Kempton a expliqué que les acteurs malveillants diffusent parfois de la désinformation pour soutenir un programme précis ; elle a cité l'utilisation de la désinformation par le Kremlin dans sa guerre contre l'Ukraine. Parfois, l'objectif est d'amplifier les divisions au sein de la société en abordant des sujets brûlants, a-t-elle ajouté.
Les acteurs malveillants peuvent publier des images et des fichiers audio trompeurs, utiliser de faux comptes et des robots pour amplifier le contenu, manipuler les algorithmes et payer des influenceurs pour diffuser de la désinformation.
«Si suffisamment de personnes réagissent à une publication, la désinformation prend vie d'elle-même, a avancé Mme Kempton. L'espace en ligne est particulièrement vulnérable à la désinformation, car bon nombre des sources d'information les plus fiables sont absentes. Cela augmente la probabilité que les Canadiens soient confrontés à de la désinformation partagée au sein de leurs réseaux, consciemment ou non.»
Les responsables fédéraux ont appris au fil des ans que les adversaires qui cherchent à semer le doute et la confusion s'appuient sur «les clivages et les conflits existants au sein de la société», a indiqué Allen Sutherland, secrétaire adjoint du Cabinet pour les institutions démocratiques.
Larisa Galadza, haute fonctionnaire au Secteur de la sécurité internationale et des affaires politiques d'Affaires mondiales Canada, a pris l'exemple des opinions divergentes sur l'immigration comme une cible facile à exploiter.
«Un acteur étranger verrait l'occasion de polariser en diffusant des opinions extrêmes sur les pages de commentaires, puis en utilisant potentiellement la technologie à sa disposition pour amplifier rapidement ces opinions», a-t-elle déclaré lors de la conférence de presse.
Les Canadiens se rendront aux urnes pour l'élection générale le 28 avril.