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«François Legault risque de rentrer dans les livres d’histoire comme celui qui aura permis le déclin le plus marqué au niveau du français», dit PSPP
Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a énoncé ses priorités en vue des quatre prochaines années à l’Assemblée nationale, mercredi. En tête de celles-ci : le déclin du français, l’environnement, la lutte à l’inflation, les aînés et les enfants.
M. St-Pierre Plamondon a indiqué d’entrée de jeu qu’il concentrerait beaucoup d’effort sur la question de la langue française et qu’il était prêt à faire peu de compromis à ce sujet. Il a d’ailleurs accusé le premier ministre François Legault et son ministre de la Langue française, Jean-François Roberge, de n’offrir que des «déclarations» au cours des derniers jours.
«On tente de nous donner des déclarations et des superlatifs au lieu de nous donner des politiques publiques fortes», a-t-il dénoncé. Le chef du PQ en a également profité pour réitérer que le projet de loi 96 était à son avis «nettement insuffisant».
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M. St-Pierre Plamondon a également douté de l’héritage de François Legault sur cet enjeu. «François Legault, au bout de huit ans de pouvoir, risque de rentrer dans les livres d’histoire comme le premier ministre qui aura permis le déclin le plus marqué au niveau du français de notre histoire», a-t-il déploré.
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De son côté, François Legault a également identifié le déclin du français comme étant un enjeu prioritaire lors de sa rentrée parlementaire mardi. «Au Québec, on est autour de 78 % ou 80 % de francophones. C’est sûr qu’il y a une baisse de quatre ou cinq points depuis 20 ans. Là où c’est dramatique, c’est à Montréal, où on est passé en bas de la barre de 50%, a-t-il déploré. Mais il faut aussi agir dans certaines régions, notamment celles qui sont près des États-Unis et de l’Ontario.»
Le premier ministre a soutenu que l’immigration était la clé pour diminuer le déclin du français, mais que la loi 96 était aussi importante. «Il faut l’appliquer. Il faut franciser et donner plus de cours et plus de chance à tout le monde d’apprendre le français», a-t-il statué.
Paul St-Pierre Plamondon a également critiqué les chèques de la Coalition avenir Québec (CAQ) visant à aider les Québécois à lutter contre l’inflation et a demandé des mesures plus ciblées.
«Envoyer un chèque à tout le monde alors qu’il y a des familles qui en ont vraiment besoin, pour nous, c’est un enjeu. Il faut en faire plus pour ceux qui réellement ont de la difficulté quand ils arrivent à l’épicerie», a-t-il souligné.
Le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a tenu le même discours lors d’un point de presse à l’Assemblée nationale mercredi, affirmant qu’il n’y avait pas suffisamment de mesures pour lutter contre l’inflation et que les chèques «risquaient de faire surchauffer l’économie».
«PSPP» a aussi appelé à une réforme du mode de scrutin actuel, qui amplifie selon lui «des distorsions qui, aux yeux de la population, sont inacceptables».
Sur le plan environnemental, il a répété son engagement à lutter contre les changements climatiques. «Ça me semble être incontournable, parce que clairement la phrase “continuons”, clairement ne fonctionne pas sur ce sujet», a-t-il souligné, faisant référence au dernier slogan de campagne de François Legault.