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Legault doit obtenir une deuxième rencontre avec Carney, dit le PLQ
M. Tanguay estime que l'acrimonie qui régnait entre M. Legault et Justin Trudeau avait nui aux Québécois.
François Legault doit rapidement se rasseoir avec le meneur de la campagne électorale fédérale, le libéral Mark Carney, croit l'opposition officielle à Québec.
Il est primordial que le premier ministre du Québec bâtisse une relation saine et constructive avec celui qui risque de gouverner le pays, selon le chef intérimaire du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay.
En entrevue téléphonique lundi, M. Tanguay a affirmé que l'acrimonie qui régnait entre M. Legault et l'ex-premier ministre du Canada Justin Trudeau a nui aux Québécois.
«François Legault s'est chicané pendant sept ans avec Justin Trudeau. Regardez ce que ça a donné: (...) transferts en santé, infrastructures, transports collectifs, (...) le Québec n'a pas eu sa juste part», a-t-il déclaré.
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«Ce que je demande à François Legault, c'est de s'assurer d'avoir une autre rencontre avec M. Carney (...) au cours de cette campagne-là.»
M. Legault a rencontré une première fois Mark Carney avant le déclenchement de la campagne électorale. Il avait déclaré lui avoir parlé d'économie et d'immigration.
Il avait ensuite applaudi le chef conservateur Pierre Poilievre, qui promettait de donner au Québec le pouvoir de sélectionner une partie des immigrants temporaires issus du Programme de mobilité internationale (PMI).
M. Legault n'a pas tenu de rencontre formelle avec Yves-François Blanchet, du Bloc québécois, ni avec Jagmeet Singh, du Nouveau Parti démocratique, ou les Verts.
Lundi, M. Tanguay a dressé sa propre liste de priorités reliées aux enjeux de politique fédérale-provinciale, qui, l'espère-t-il, sera reprise par M. Legault lors de ses discussions.
Par exemple, les chefs des différents partis de la scène politique fédérale doivent s'engager à respecter les champs de compétence du Québec et à lui transférer l'intégralité du PMI, a-t-il indiqué.
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Dans le cas où une initiative empiéterait sur les compétences du Québec, ils doivent promettre d'accorder à la province un droit de retrait avec pleine compensation et sans condition.
En matière d'économie, le PLQ souhaite que les chefs de partis s'engagent à consulter les provinces et territoires, et à obtenir leur accord préalable, avant la négociation d'accords économiques internationaux.
M. Tanguay réclame aussi l'abolition des barrières au commerce interprovincial, la protection du système de gestion de l'offre et du soutien pour les secteurs de la forêt, de l'aluminium et de l'aéronautique.
Le PLQ milite également pour la bonification des transferts en santé, le rehaussement des investissements en infrastructure, ainsi que la «participation active» du fédéral dans les projets de transport collectif.
Enfin, il réclame un meilleur soutien pour les médias, et la reconnaissance du rôle de premier plan que joue Radio-Canada en matière d'information et de culture au Québec.
«C'est le temps pour François Legault de développer une relation saine avec le prochain premier ministre du Canada. (...) Il doit repartir sur de nouvelles bases. (...) C'est fini, les chicanes avec Ottawa», a lancé M. Tanguay.
Bien qu'il interpelle les partis fédéraux – il s'attend d'ailleurs à ce que chaque parti présente une plateforme pour le Québec – M. Tanguay assure que le PLQ ne prendra pas position dans la campagne fédérale.
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