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Les salaires des femmes canadiennes ont augmenté en février, certes, mais pas proportionnellement avec la hausse du coût de la vie, selon de nouvelles données.
Le salaire des femmes canadiennes a augmenté en février, certes, mais pas proportionnellement avec la hausse du coût de la vie, selon de nouvelles données, qui soulignent les nombreux facteurs qui ont impacté les femmes lors de la pandémie.
Ce texte est une traduction d’un article de CTV News.
En moyenne, les salaires des femmes ont augmenté de 2,2% en février, alors que le coût de la vie a augmenté de 5,7%, selon un rapport du Centre Canadien de Politiques Alternatives (CCPA).
Le rapport, publié mardi, avait comme projet de suivre le progrès des femmes malgré les perturbations liées à la pandémie de COVID-19.
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L’étude a remarqué que les femmes occupant notamment les fonctions d’infirmière, de gardienne d’enfants et de travailleuse sociale ont subi des pertes de revenus importantes en raison de l’inflation.
«Bien que certaines femmes se sont remises des impacts de la pandémie sur le marché du travail, la reprise a été difficile et inégale, surtout pour les travailleuses à faibles revenus et les travailleuses essentielles, qui sont toujours sur une montagne russe économique», a lancé Katherine Scott, instigatrice du rapport et chercheuse principale pour le CCPA, dans un communiqué.
Dans une entrevue avec le CTVNews.ca, Scott a mentionné que la recrudescence des inégalités salariales est liée à des facteurs tels que le milieu social, le statut d’immigration ainsi que les handicaps, qui peuvent également affecter les revenus des hommes.
Cependant, des augmentations salariales incroyablement faibles ont été notés dans des secteurs comme la santé et le secteur tertiaire (commerce, transports, enseignement), des domaines où il y a davantage de femmes, a expliqué Mme Scott.
«Le genre est un facteur très important. Le marché du travail est fractionné si on regarde où les femmes sont situées, et contrairement aux dernières récessions, les femmes écopent le plus des pertes d’emploi et ont davantage de difficultés à retrouver le bon chemin», a-t-elle ajouté.
Un autre facteur important, aux yeux de la chercheuse, est que plusieurs femmes ont décidé de faire un pas de recul face à leur emploi afin de prendre soin de leurs enfants lorsque les écoles ont été fermées pendant le confinement. Et bien des travailleuses à faibles revenus ont été dans l’obligation de prendre cette décision en 2020.
Les femmes représentent 60% des pertes d’emploi dans les milieux vulnérables entre 2019 et décembre 2021, a indiqué le rapport du CCPA.
Plusieurs études ont également réaffirmé que les femmes gagnent tout simplement moins d’argent que les hommes, et ce, même si elles oeuvrent dans le même domaine.
Selon Statistique Canada en 2021, les cadres féminins gagnaient environ 56 % de moins en moyenne que leurs homologues masculins, avec un écart de rémunération encore plus grand pour les femmes de couleur, qui gagnaient 32% de moins que les femmes ne faisant pas partie des minorités visibles.
Afin d’augmenter leurs salaires, de plus en plus de femmes ont quitté les emplois à faibles revenus, dont le domaine de la restauration, et sont parties à la recherche d’emplois plus payants, a mentionné Mme Scott.
-Un texte de Rhythm Sachdeva