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Le Collectif COP15 se mobilise afin de rehausser l’action face à la perte de biodiversité au Québec tout comme ailleurs dans le monde.
En vue de la COP15 qui aura lieu à Montréal du 7 au 19 décembre, 67 organisations québécoises s’unissent pour faire de ce grand rendez-vous sur la biodiversité un véritable moment décisif pour la sauvegarde du vivant.
Le Collectif COP15 réunit des organisations des milieux environnementaux et de conservation, de développement international, de la jeunesse, des organisations autochtones et bien plus. Le collectif se mobilise afin de rehausser l’action face à la perte de biodiversité au Québec tout comme ailleurs dans le monde.
La conférence des Nations unies sur la biodiversité pourrait représenter un «moment charnière où on va parler davantage» de protection de la nature au pays, souhaite Alain Branchaud, directeur général de la Société pour la nature et les parcs du Canada. Son organisme fait partie de ceux qui forment le Collectif de la société civile québécoise pour la COP15.
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«En décembre prochain, le monde tournera ses yeux vers Montréal pour la COP15 sur la biodiversité. […] Le cadre mondial qui sera adopté exige des transformations profondes de notre société et pourrait être encore plus important que l'Accord de Paris pour le climat. Nos dirigeants, au Québec et au Canada, devront être à la hauteur de ce moment historique en proposant des actions qui permettront de changer le cours du monde», ont souligné les représentants de tous les horizons du Collectif COP15 réunis à la Biosphère de Montréal lors du lancement de leurs activités, le 27 octobre.
Le terme «COP» signifie «Conférence des parties» et les «parties» sont en fait les pays signataires de la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies (CDB). Le nombre 15 désigne, dans ce cas-ci, qu’il s’agit de la 15e conférence des parties depuis la signature de la CDB.
La CDB fournira un cadre législatif dans le but de protéger la biodiversité à l’échelle internationale. Ce sont 196 pays qui en font partie et ils devront adopter un nouveau cadre mondial qui sera d’ailleurs en vigueur jusqu’en 2030 avec l’objectif de stopper le «déclin du vivant» et «faire de la protection de la nature une valeur fondamentale dans nos sociétés».
Le collectif souhaite d’abord et avant tout que les élues fassent preuve d’un leadership exemplaire et qu’ils prennent les actions nécessaires afin que la COP15 ait des retombées durables en abordant notamment les causes sous-jacentes des crises de la biodiversité et du climat.
La coalition proposera plus d'une soixantaine d'événements dans la cadre d'une programmation qui sera dévoilée au cours des prochains jours. Parmi les événements phares, une grande marche à Montréal le samedi 10 décembre, ainsi que des panels présentés comme des «dialogues pour la biodiversité».
Cette dernière initiative visera à aider les citoyens à s'approprier les enjeux de biodiversité à leur échelle et vulgariser les négociations. Ce sera d'ailleurs un espace où les personnes impliquées à l'intérieur de la COP15 viendront faire le point quotidiennement aux acteurs civils sur les négociations. Celles-ci doivent aboutir à un nouveau cadre mondial jusqu'en 2030 avec une série d'objectifs pour protéger et restaurer la nature.
Le Collectif tiendra également une conférence internationale sur les causes sous-jacentes responsables de la perte de biodiversité, du 6 au 8 décembre.
«Juste s'occuper des cinq grandes causes directes du déclin (ex.: enrayer la perte d'habitat, lutter contre la pollution), on n'y arrivera pas. Il faut amorcer le dialogue pour faire des changements systémiques au modèle économique, au système de valeurs qu'on a mis en place pour qu'on puisse arrêter ce qui nourrit finalement la destruction de la biodiversité», explique M. Branchaud.
La programmation complète du Collectif sera dévoilée au cours des prochains jours.
Pour ce qui est du Québec, le collectif demande la protection permanente de la rivière Magpie et la réalisation d’un grand parc-nature dans l'Est du Grand Montréal.
«La COP15 de Montréal n’est pas une COP comme les autres, il s’agit de la COP de la décennie. Notre Collectif, qui regroupe des acteurs de tous les horizons, incitera nos gouvernements à jouer un rôle exemplaire en ce moment historique. Nous serons présents à l’intérieur et à l’extérieur des négociations pendant toute la durée des pourparlers et donnerons à tous (citoyens, entreprises, ONG) l’opportunité de participer à cette mobilisation sans précédent pour la protection de la biodiversité», déclare le Collectif COP15.
Un des objectifs du collectif est notamment d’exiger la protection de 30% du territoire terrestre et marin. Les membres du collectif demandent des ressources pour financer la mise en œuvre du cadre mondial et des mesures contraignantes pour assurer l’atteinte des objectifs de façon équitable et inclusive.
Ils souhaitent également faire rayonner les initiatives locales afin de mobiliser une diversité d’intervenants. Les membres du collectif souhaitent ainsi sensibiliser le public dans une diversité de secteur.
Le collectif est dirigé par un comité de huit organisations incluant la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), le Fondaction Nature Québec, le Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement du Québec (RNCREQ), le Réseau action climat Canada (CAN-Rac), le Réseau des Milieux Naturels protégés (RMN) et la SNAP Québec, ainsi que la COPTICOM Stratégies et relations publiques qui en assure la coordination.
La programmation sera accessible sur le site web du Collectif COP15.
Avec les infomations de La Presse canadienne