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Politique

Le Québec aurait son mot à dire sur les projets d'oléoduc, dit Mark Carney

Il réitéré que le développement d'oléoducs devait obtenir l'accord des provinces concernées.

Le candidat à la direction du Parti libéral du Canada, Mark Carney, s'adresse aux médias à la suite du débat anglophone sur la direction du Parti libéral à Montréal, le mardi 25 février 2025. Les libéraux fédéraux choisiront un nouveau chef le 9 mars.
Le candidat à la direction du Parti libéral du Canada, Mark Carney, s'adresse aux médias à la suite du débat anglophone sur la direction du Parti libéral à Montréal, le mardi 25 février 2025. Les libéraux fédéraux choisiront un nouveau chef le 9 mars.
Frédéric Lacroix-Couture
Frédéric Lacroix-Couture / La Presse canadienne

Mark Carney promet au Québec d'avoir un droit de veto sur tout projet d'oléoduc devant traverser son territoire, s'il devenait premier ministre en remplacement de Justin Trudeau. 

C'est ce que M. Carney, considéré comme le meneur de la course à la chefferie du Parti libéral du Canada, a laissé entendre à l'issue du débat en anglais mardi soir, à Montréal. 

À la question d'un journaliste à savoir si le gouvernement québécois aurait droit de dire non à un projet d'infrastructure transportant des énergies fossiles sur son territoire, l'ancien banquier a simplement répondu «absolument, absolument». 

M. Carney a dit plus tôt ce mois-ci en anglais qu'il utiliserait les pouvoirs fédéraux d'urgence pour faire avancer de tels projets énergétiques. Mais en français, il avait ensuite affirmé qu'il ne forcerait pas leur construction contre la volonté de la Belle province.

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Au débat tenu lundi soir en français, l'aspirant chef a réitéré que le développement d'oléoducs devait obtenir l'accord des provinces concernées, tout en soutenant être favorables à ces projets s'ils sont dans l'intérêt de tout le pays. 

Les projets liés au transport de gaz naturel ou de pétrole provenant de l'Ouest du pays, comme GNL Québec ou Énergie Est, refont surface dans la foulée des tensions commerciales entre le Canada et les États-Unis. 

Les menaces tarifaires du président Donald Trump ont relancé le débat à savoir comment l’économie québécoise et canadienne pouvait être moins dépendante de nos voisins du Sud.

Équilibre budgétaire

Contrairement à sa rivale Chrsytia Freeland, M. Carney s'est par ailleurs engagé à ne pas procéder à une réduction des effectifs dans la fonction publique dans le cadre d'un plan de retour à l'équilibre budgétaire. 

En mêlée de presse mardi soir, il a affirmé ne pas vouloir non plus couper les transferts aux provinces ni aux particuliers. M. Carney a plutôt prôné une «augmentation forte de la productivité» des programmes fédéraux.

Aux journalistes, l'ancienne vice-première ministre a indiqué qu'elle couperait dans la fonction publique en utilisant la technologie, comme l'intelligence artificielle. 

«On doit (le faire) dans une manière pratique, dans une manière qui ne réduit pas les services aux Canadiens. Oui, on doit réduire les postes dans les services publics. J'ai déjà publié un plan pour faire cela dans le dernier budget», a-t-elle déclaré. 

Elle a ajouté qu'une telle décision dégagerait des économies qui permettraient «de livrer la marchandise» à la population. 

Frédéric Lacroix-Couture
Frédéric Lacroix-Couture / La Presse canadienne