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Kin-Ball Québec a dévoilé cette année un plan d’action pour relancer son sport, qui est sur le déclin depuis une dizaine d’années. Notre journaliste a enfilé ses espadrilles pour essayer ce sport.
Kin-Ball Québec a dévoilé cette année un plan d’action pour relancer son sport, qui est sur le déclin depuis une dizaine d’années. Notre journaliste a enfilé ses espadrilles pour essayer ce sport, qui a connu ses heures de gloire au milieu des années 2000.
Nous sommes une quinzaine d’adultes rassemblés dans le gymnase d’une école du quartier Rosemont en cette soirée de septembre, un peu après le souper. C’est le deuxième cours de l’automne pour le groupe du mercredi soir, dont les membres ont des profils variés: hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, et même un duo père-fils.
Mais surtout, l’expérience en kin-ball des différents membres du groupe varie énormément. C’est que le kin-ball est un sport coopératif: tous les membres d’une équipe doivent toucher au ballon avant de passer à l’attaque. Joueurs étoiles et novices n’ont donc d’autre choix que de collaborer pour mener leur équipe à la victoire.
«Ce qui est intéressant avec ça, c'est que des personnes de 16 ans et de 50 ans – ou sportifs et un peu moins sportifs – peuvent tous jouer ensemble» m’explique avant le début de la pratique Mathias Courchesne, qui joue au kin-ball depuis huit ans et donne le cours de ce soir.
Autre particularité de ce sport créé en 1987 par un éducateur physique de la région de Québec: trois équipes se partagent le terrain. Pour savoir laquelle des deux autres équipes on attaque, on doit faire une appellation (le fameux cri «Omnikin, bleu») avant de propulser le ballon. Et c’est sans parler de l’imposant ballon de 1,22 mètre de diamètre.
Par chance, je ne suis pas le seul à venir essayer le kin-ball pour la première fois ce soir. Mathias emmène les novices avec lui d’un bord du gymnase afin de nous montrer les mouvements de base: la position pour tenir le ballon et certaines frappes. En quelques minutes, nous sommes assez outillés pour rejoindre le reste du groupe et commencer à jouer.
Mathias s’assure de faire des équipes équilibrées et nous débutons le match. Pendant l’heure et demie qui suivra, nous jouerons ainsi plusieurs parties de dix points lors desquelles je me surprends à être un joueur correct, malgré mon manque habituel de coordination lors d’activités sportives (je me dis que la taille de l’immense ballon doit aider).
L’ambiance entre les équipes est chaleureuse, alors que la collaboration, l’apprentissage et le plaisir sont mis de l’avant. Mais surtout, on bouge et on sue pas mal au kin-ball, alors qu’on court vers le ballon plus que dans mon souvenir.
Le kin-ball est souvent associé aux cours d’éducation physique de notre enfance. Il s’agit d’un sport créé en contexte scolaire et qui est souvent utilisé pour ses visées pédagogiques et ses valeurs de coopération. Or, les joueurs de kin-ball insistent pour dire que l’activité peut aussi être un «sport d’adulte».
«Si quelqu'un me répond aujourd'hui que c'est un sport de primaire et non à haut niveau, je lui dirais de regarder une vidéo sur YouTube, notamment des compétitions», répond du tac au tac Mathias.
«Ç'a l'air facile au primaire, mais quand je te rajoute des modifications comme des jeux de déplacements de ballon, c'est un peu plus compliqué que le jeu du primaire. Et t'as encore rien vu», assure-t-il.
Différents cours de kin-ball sont offerts aux quatre coins du Québec.