Début du contenu principal.
Le Canada s'est abstenu lors d'un autre vote de l'ONU visant à reconnaître formellement la Palestine.
Le Canada s'est abstenu lors d'un autre vote de l'ONU visant à reconnaître formellement la Palestine, tout en ouvrant la porte au soutien de la création d'un État palestinien avant la fin du conflit actuel.
L’Assemblée générale de l’ONU a voté à une large majorité ce matin pour accorder à la délégation palestinienne davantage de droits procéduraux dans les forums de l’ONU. Elle a aussi demandé au Conseil de sécurité de reconsidérer le blocage du statut de la Palestine, qui l'empêche de devenir un État membre.
Le Canada fait partie des 25 pays qui se sont abstenus et a déclaré dans un communiqué qu'il ne voulait pas rejeter entièrement cette proposition parce qu'il ne voulait pas soutenir les efforts d'Israël pour empêcher une solution à deux États.
Dans sa déclaration, le Canada affirme qu'il reconnaîtra l'État de Palestine «au moment le plus propice à une paix durable», ajoutant que cela ne se fera pas nécessairement après un accord de paix final avec Israël.
«Même si dans le passé on disait que la reconnaissance d'un État palestinien ne peut venir qu'à la fin d'un processus [qui inclut] deux États, on reconnaît que, peut-être, ça va devoir se faire à une autre étape dans ce processus», a dit vendredi le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui était de passage à West Kelowna. «C'est un changement fondamental dans l'approche du Canada.»
«Le gouvernement israélien dirigé par le premier ministre [Benjamin] Netanyahou est en train de bloquer de façon inacceptable tout parcours vers une solution à deux États et nous sommes fondamentalement en désaccord avec cela», a déclaré Justin Trudeau pour expliquer son raisonnement.
Il a réitéré les positions prises par le Canada depuis des mois sur le conflit, notamment la nécessité pour le Hamas de rendre ses otages et de cesser les combats, et pour Israël de cesser de limiter l'aide humanitaire en raison de «la famine qui se développe rapidement et des horribles pertes de vies humaines».
Dans un communiqué, Affaires mondiales Canada a écrit qu'il reconnaîtrait l'État de Palestine «au moment le plus propice à une paix durable», ajoutant que ce n'est pas nécessairement après un accord de paix final avec Israël et que les pourparlers de paix «ne peuvent pas retarder la création d'un État palestinien.»
La délégation palestinienne à Ottawa a écrit dans un communiqué de presse que ce «pas en avant» est «positif», mais a soutenu qu'une pleine reconnaissance refléterait mieux les aspirations du Canada à ramener la paix dans la région. L'ambassadeur d'Israël à Ottawa a soutenu que l'adhésion à part entière de la Palestine à l'ONU récompenserait le Hamas.
Le Canada s'est également joint à l'Union européenne pour condamner deux incendies criminels perpétrés par des colons israéliens dans la zone occupée de Jérusalem-Est contre le bâtiment local utilisé par l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), une agence des Nations Unies qui soutient les Palestiniens.
Israël a accusé l'UNRWA de liens avec le terrorisme, ce qui a conduit les pays occidentaux à suspendre ou à geler son financement, bien qu'une enquête indépendante ait révélé qu'Israël n'avait pas fourni de preuves pour étayer ses affirmations. Le communiqué souligne que «les services fournis par l'UNRWA à Gaza et dans toute la région sont essentiels» et appelle Israël à assurer la sécurité du personnel et des locaux de l'ONU.
Malgré cette préoccupation, le Canada n’a pas encore tenu sa promesse faite il y a trois mois de sanctionner les colons violents de Cisjordanie, une décision prise par les États-Unis et le Royaume-Uni il y a quelques mois.
Au lieu de cela, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a imposé des sanctions à quatre hommes en Iran, qu'Ottawa accusait de fournir une formation militaire et des ressources pour aider à renforcer le Hamas. Les personnes répertoriées sont des membres du groupe ou du Corps des gardiens de la révolution islamique.