Début du contenu principal.
Ruba Ghazal veut que les nouvelles circonscriptions les plus gagnables pour son parti soient réservées à des candidatures féminines.
L’aspirante porte-parole solidaire Ruba Ghazal veut que les 12 nouvelles circonscriptions les plus gagnables pour son parti soient toutes réservées à des candidatures féminines lors de la prochaine élection en 2026.
«Mon objectif, c’est d’atteindre la parité et que l’élection de 2022 soit la dernière où l'on n'a pas la parité comme c'est le cas actuellement», a-t-elle indiqué en entrevue à La Presse Canadienne.
Celle qui veut succéder à Manon Massé a mentionné cet engagement lors d’une rencontre avec une trentaine de militants solidaires à Québec après l’avoir annoncé au Journal de Québec.
Actuellement, le caucus de QS à l’Assemblée nationale est composé de huit hommes et de seulement quatre femmes.
«Un caucus non paritaire, ce n'est pas démocratique, car ce n’est pas représentatif de la société», soutient-elle.
Les règles pour déterminer les circonscriptions gagnables restent encore à être définies.
Elle se défend de dire qu’il s’agit d’imposer des candidates aux membres. «Ça ne serait pas une femme imposée. Il pourrait y avoir plusieurs femmes et il y aurait des investitures», a affirmé Mme Ghazal.
Lors de son conseil national, en février dernier, le parti a voté pour une proposition demandant la mise en place de moyens d’imposer des candidatures féminines lors d’élections futures.
Cet engagement survient au moment où il y a des tensions internes au sein de Québec solidaire (QS) autour de la candidature d’Olivier Bolduc pour l'élection partielle dans Jean-Talon.
«C’est un débat démocratique qui est important et qui est sain», a affirmé Ruba Ghazal devant les militants.
Quelques heures seulement après l’annonce de la candidature d’Olivier Bolduc lundi, un courriel signé par le président du parti, Nicolas Chatel-Launay, a été envoyé aux membres de QS de Jean-Talon les encourageant « fortement » à choisir une femme comme candidate pour l’élection partielle dans cette circonscription.
Ruba Ghazal ne pense pas qu’il fallait imposer une femme pour Jean-Talon. «Mais je suis très, très, très contente que le parti ait appelé – et je sais que ça peut être controversé – les membres à voter pour une femme», a-t-elle indiqué.
Une femme, Christine Gilbert – qui est professeure à l’Université Laval – s’est finalement lancée dans la course à l’investiture cette semaine.
La députée Christine Labrie et l’ex-élue Émilise Lessard-Therrien sont également dans la course pour devenir porte-parole de QS.