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Les autorités de l’Ontario et du Québec ont officiellement annoncé le début de la sixième vague de la pandémie. Certains experts sont d’avis que le risque d’infection était inévitable à la suite du retrait de certaines mesures sanitaires, notamment le port du masque et de l’utilisation du passeport vaccinal en plein milieu de l’émergence du variant Omicron BA.2.
Ce texte est une traduction d’un texte de CTV News
Dr Kashif Pirzada, urgentologue de Toronto, a informé CTV News ce mercredi que la diminution de la vigilance a ouvert la porte au nouveau variant, causant ainsi une augmentation d’infections et d’hospitalisations.
«C’était prévisible. Le retrait de l’obligation du port du masque a garanti que ç’a allait arriver», soutient Dr Pirzada. Une subite hausse des hospitalisations en Ontario est alarmante, ajoute-t-il.
Malgré l’espoir que le niveau d’immunisation au Canada par la contamination allait freiner le nouveau variant, la surveillance des eaux usées indique le contraire.
Les autorités de l’Ontario, du Québec, de l’Alberta et de la Colombie-Britannique ont récemment fait l’analyse des eaux usées et ont découvert que les infections à la COVID-19 sont encore une fois en hausse.
Il note que les récentes hausses de cas en Ontario et au Québec pourraient être un signe de ce qui attend les autres provinces.
«Il se pourrait bien que la capacité des hôpitaux soit surchargée encore. Malheureusement, nous répétons les mêmes erreurs que nous avons déjà commises», dit-il.
Avec la hausse des cas, Pirzada souhaite que le gouvernement de l’Ontario ramène l’obligation du port du masque à l’approche du printemps.
«Les gouvernements devront agir intelligemment, ils doivent revenir sur leur décision de retirer les masques, car il y a plusieurs fêtes qui approchent. Ramadan et Pâque vont attirer de grands groupes de personnes qui vont se rassembler ensemble à l’intérieur», ajoute le médecin.
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Les plus hautes autorités de santé publique du Canada ont indiqué que de continuer de porter le masque malgré l’autorisation de le retirer est un choix personnel.
Le site du gouvernement du Canada indique que le port du masque offre une protection supplémentaire.
«Utilisé de concert avec les autres mesures de santé publique recommandées, le port d’un masque bien fabriqué, bien ajusté et porté correctement peut aider à prévenir la propagation de la COVID-19», peut-on lire sur la page web.
Le Dr Peter Juni a mentionné à CTV News que l’Ontario était «définitivement encore» dans une phase où les infections augmentaient et que ce n’est pas le moment de se rassembler sans porter le masque.
En se basant sur l’analyse des eaux usées, Dr Juni estime que le niveau de contamination est similaire à celui durant la vague d’Omicron de l’hiver dernier.
La différence entre ces deux vagues est que le retrait des mesures sanitaires était plus «modéré» la première fois alors qu’elles sont complètement retirées cette fois-ci, selon Dr Juni.
«Ce qui est le plus important de réaliser est que nous avons environ 7,2 millions de personnes triplement vaccinées et probablement 4,5 millions de personnes qui ont été contaminées depuis le 1er décembre. Ceci va certainement nous offrir une protection, mais nous ne sommes pas sortis du bois encore», rapporte-t-il.
Les experts indiquent que la troisième dose du vaccin est efficace pour combattre le virus, mais n’est malheureusement pas aussi populaire que la première ou la deuxième dose au sein de la population.
Une étude récemment publiée en Angleterre démontre que la protection de deux doses du vaccin Pfizer contre Omicron était de 65,5% après deux à quatre semaines, puis tombe à 8,8% après plus de 25 semaines.
La situation est particulièrement dangereuse pour les personnes les plus vulnérables aux conséquences potentielles liées à la COVID-19. D’ailleurs, ces personnes ont été les premières à recevoir leur dose de rappel, ce qui veut dire que l’efficacité de leur vaccin a diminué en premier.
Dr Lisa Salamon, urgentologue basée à Toronto, soutient que les personnes ayant seulement reçu une ou deux doses possèdent un plus grand risque de contracter une version plus sévère de la maladie.
«Nous voyons certainement des personnes qui ne sont pas vaccinées, mais nous voyons aussi des personnes qui ne sont pas complètement vaccinées composer une grande partie des hospitalisations», rapporte Dr Salamon.
Avec peu de mesures sanitaires en place, Dr Salamon est d’avis que les individus doivent faire l’évaluation de leurs propres risques et prennent des décisions informées, notamment en pleine conscience du fait qu’une sixième vague est déjà à notre porte.
«Ce que nous devons faire si l’on veut protéger les plus vulnérables et de porter le masque et de nous assurer d’être complètement vaccinées», soutient-elle.