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Il aussi rappelé que le gouvernement sera toujours présent pour défendre le Canada et les intérêts du peuple.
Alors que mardi marque la dernière journée de la retraite de deux jours du cabinet libéral à Montebello, le premier ministre Justin Trudeau a pris la parole devant les journalistes afin de réitérer la position du Canada face aux menaces tarifaires du président américain, Donald Trump.
M. Trudeau a rappelé d’entrée de jeu que la relation entre les États-Unis et le Canada était le résultat d’une collaboration de longue date. Il a aussi soutenu que la relation commerciale entre les deux pays était «gagnante-gagnante» et que le Canada utiliserait tous les outils à sa disposition pour le démontrer.
Voyez le compte-rendu de Sabrina Rivet dans la vidéo ci-haut.
«Si les États-Unis visent un essor économique, ils auront besoin de plus d’acier, de plus d’aluminium et de plus de minerais critiques et le Canada représente le partenaire le plus près et le plus fiable», a expliqué Justin Trudeau. «Le but c’est d’éviter les tarifs pour continuer nos relations positives avec les États-Unis.»
M. Trudeau a aussi rappelé que le gouvernement du Canada sera toujours là pour défendre le Canada, ses entreprises, ses travailleurs, son économie et sa souveraineté.
En mêlée de presse mardi en après-midi, le ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, François-Philippe Champagne, a fait valoir que les Américains ne s'approvisionnaient pas au Canada «par politesse», mais par nécessité.
«Les chaînes d'approvisionnement qui sont en place présentement nécessitent le Canada», a fait valoir M. Champagne, écartant le qualificatif «d'abuseur» adopté par le président américain à propos du Canada, parlant plutôt d'un «partenaire statégique».
«C'est sa façon de communiquer, a renchéri l'ambassadrice du Canada à Washington, Kirsten Hillman. Je crois qu'il faut mettre l'emphase sur le travail que nous avons à faire.»
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Peu de temps après avoir remporté l'élection présidentielle aux États-Unis, M. Trump a menacé d'imposer des tarifs douaniers punitifs de 25 % contre le Canada dès le premier jour de son mandat.
Cette menace ne s'est finalement pas concrétisée lundi, mais elle est loin d'être chose du passé. En soirée, dans le Bureau ovale, M. Trump a indiqué qu'il compte toujours imposer des tarifs douaniers au Canada et au Mexique, et a précisé qu'il croit que son administration le fera le 1er février.
En réponse à cette déclaration de M. Trump, le ministre des Finances, Dominic LeBlanc, a mentionné que, concrètement, rien ne change pour le moment pour Ottawa, puisque le gouvernement a déjà préparé des réponses aux différents scénarios possibles qu'il étudie depuis des semaines.
Deux sources gouvernementales qui n'étaient pas autorisées à parler publiquement de ces questions ont indiqué précédemment à La Presse Canadienne que, si M. Trump fixait les tarifs à 25 %, la première salve du Canada consisterait en des mesures de riposte d'une valeur d'environ 37 milliards $. Une possible deuxième vague de tarifs douaniers d'une valeur supplémentaire de 110 milliards $ serait aussi sur la table.
Le scénario envisagé inclut des milliards de dollars ciblant des secteurs clés de l'économie américaine, comme les produits de la céramique, du plastique et de l'acier.
Malgré le ton rassurant du gouvernement fédéral, les réactions à la déclaration de Donald Trump sont encore très nombreuses et plusieurs acteurs du milieu économique demeurent inquiets.
Mardi, l'Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) a fait savoir que «plus le conflit commercial avec les États-Unis durera longtemps, plus le secteur de la construction sera durement touché par la baisse de confiance des entreprises et des ménages».
«Quoiqu’un conflit de cette ampleur ne soit jamais idéal, le moment est particulièrement mal choisi alors qu’on doit quadrupler les mises en chantier au Québec pour rétablir l’abordabilité du logement d’ici 2030. On s’attend à des mesures fortes de la part du gouvernement canadien pour rapidement mettre fin au conflit commercial, protéger les emplois des Québécois et Québécoises et minimiser l’impact sur la crise de l’habitation», a affirmé dans un communiqué David Goulet, directeur du service économique de l'APCHQ.
Avec des informations de La Presse canadienne.