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Au lendemain de la démission de David Johnston, «le moment est venu de diminuer le ton partisan et d’avancer, idéalement, ensemble», a soutenu Dominic LeBlanc.
Au lendemain de la démission du rapporteur spécial sur l’ingérence étrangère, David Johnston, le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc a critiqué l’approche des conservateurs dans ce dossier.
«La manière dont Pierre Poilievre et le Parti conservateur [du Canada] ont tenté d’entacher la réputation de cet éminent Canadien au cours des récentes semaines est absolument méprisable», a soutenu le ministre Leblanc, lors d’une conférence de presse à Ottawa, samedi.
En revanche, M. LeBlanc a également profité de l’occasion pour tendre la main à M. Poilievre et à tous les partis de l’opposition afin de travailler ensemble sur l’enjeu de l’ingérence étrangère.
M. LeBlanc soutient que d’autres pays sont également aux prises avec cette problématique, et que le Canada devrait être capable lui aussi d’engager cette discussion de manière démocratique.
C’est pourquoi le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, lui a demandé de consulter avec des experts afin de «déterminer la prochaine marche à suivre».
«Le gouvernement espère que les partis d’opposition traiteront cet enjeu avec le sérieux nécessaire», a-t-il lancé. Il demande notamment aux autres membres du parlement des propositions de personnes qui pourraient reprendre le flambeau de M. Johnston.
«L’un des défis est que de nombreux Canadiens éminents vont hésiter à le faire [...] après ce qu’a fait vivre l’opposition à David Johnston», a argumenté M. LeBlanc.
Le ministre LeBlanc a tenu à remercier M. Johnston pour son travail en tant que rapporteur spécial, ainsi que pour les «décennies qu’il a consacré au service du Canada».
L’un des points de contention les plus importants du court mandat de M. Johnston a été sa recommandation de ne pas tenir une enquête publique sur les élections au pays. Questionné sur cet enjeu, M. LeBlanc affirme que le gouvernement a toujours laissé la porte ouverte à la tenue d’une telle enquête.
«Toutes les options sont sur la table», a-t-il renchéri.
Dans une lettre envoyée à M. Trudeau, M. Johnston explique son choix par l’effet du «climat hautement partisan entourant [sa] nomination et [son] travail».
Les partis d’opposition se sont unis mercredi de la semaine dernière pour que les Communes demandent au rapporteur spécial de se retirer. Ils ont entériné une motion néo-démocrate pour ce faire.
M. Johnston a précisé dans sa lettre que son départ prendra effet quand il aura complété et remis un «un bref rapport final», ce qu’il compte faire d’ici la fin du mois.
Le rapporteur spécial a toujours eu la confiance du premier ministre, bien qu’une majorité de députés ont voté en faveur de sa démission. M. Trudeau disait le 2 juin dernier être déterminé à maintenir en place l’ex-gouverneur général en tant que rapporteur spécial du Canada sur l’ingérence étrangère.