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À compter du 4 décembre prochain, des milliers de personnes souffrant de diabète ou ayant pu avoir été exposées à une variante de la maladie Creutzfeldt-Jakob seront admissibles au don de produits sanguins.
À compter du 4 décembre prochain, des milliers de personnes souffrant de diabète ou ayant pu avoir été exposées à une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob seront admissibles au don de produits sanguins.
Héma-Québec a annoncé mercredi qu'elle a obtenu l'autorisation de Santé Canada de retirer de sa liste de critères d'exclusion au don de produits sanguins les personnes ayant séjourné dans les pays à risque d'exposition à la maladie de Creutzfeldt-Jakob, communément appelée maladie de la vache folle.
Héma-Québec a rappelé que pendant de nombreuses années, à l'instar de plusieurs établissements du sang à travers le monde, elle a interdit le don de sang aux personnes ayant voyagé ou habité pendant les années 1980 et 1990 dans certains pays, notamment la France et le Royaume-Uni.
Cette interdiction avait pour but de prévenir la transmission par transfusion de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Héma-Québec a donc dû refuser des milliers de donneurs potentiels.
Un vice-président d'Héma-Québec, Dr Marc Germain, a expliqué qu'après plusieurs années sans nouveaux cas, des estimations statistiques démontrent un risque pratiquement nul de nouvel événement de transmission. Il a précisé que les experts estiment aujourd'hui qu'il est sécuritaire de ne plus appliquer cette interdiction.
Un peu plus tard mercredi, Santé Canada a confirmé que le retrait de cette contrainte allait s'appliquer partout au Canada dès le 4 décembre.
Le médecin-conseil de la Société canadienne du sang, le Dr Aditi Khandelwal, a assuré que la levée de l'interdiction n'aura aucune incidence sur la sécurité de l'approvisionnement en sang.
«En retirant ce critère, nous ne compromettons pas la sécurité de nos réserves de sang, a-t-il soutenu. Mais cela va nous permettre d'offrir la possibilité à beaucoup de gens de donner du sang, incluant des personnes que l'on a refusées récemment pour cette raison», a expliqué le Dr Khandelwal.
Depuis 2003, on estime que 70 000 personnes n'ont pas pu donner du sang au Canada puisqu'elles avaient séjourné au Royaume-Uni, en Irlande ou en France, selon le vice-président aux affaires publiques de la Société canadienne du sang, Ron Vezina.
Environ 7500 personnes ont été refusées dans les cinq dernières années, mais puisqu'elles se trouvent toujours dans la base de données de l'organisation, elles pourraient être recontactées prochainement pour savoir si elles ont toujours de l'intérêt pour donner du sang.
Les États-Unis et l'Australie ont retiré des restrictions similaires l'an dernier.
D'autre part, Héma-Québec modifiera aussi son critère qui concerne le diabète, ce qui permettra à plus de personnes atteintes de cette maladie de donner des produits sanguins. Cette modification entrera aussi en vigueur le 4 décembre.
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