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Groupe TVA annonce la suppression de 240 emplois, en raison d'un contexte difficile pour l'industrie de la télévision.
Groupe TVA annonce la suppression de 240 emplois, en raison d'un contexte difficile pour l'industrie de la télévision. La société précise que 140 emplois concernent directement Groupe TVA, et qu'une centaine d'autres concernent d'autres entités de Québecor.
Dans un communiqué annonçant jeudi ses résultats pour le quatrième trimestre et un «plan de restructuration», Groupe TVA parle d'une «décision difficile, mais nécessaire dans le contexte actuel».
L'entreprise souligne le ralentissement économique, une «iniquité flagrante» de la Société Radio-Canada par rapport aux diffuseurs privés du fait des revenus publicitaires engendrés par le diffuseur public et un «traitement commercial hautement préjudiciable» réservé à l'ensemble de ses services spécialisés par le distributeur Bell Télé.
Groupe TVA déclare aussi que le Parlement fédéral doit adopter rapidement le projet de loi C-18 «afin que l'utilisation de nos contenus d'information soit reconnue et rémunérée à leur juste valeur par les géants numériques qui capturent actuellement des dollars publicitaires destinés aux entreprises d'ici».
Le projet de loi C-18, qui a été déposé au printemps 2022 mais n'a toujours pas été adopté, vise à forcer les géants du web à conclure des ententes d'indemnisation avec les salles de nouvelles du pays.
Groupe TVA réitère son appel à ce que les instances gouvernementales agissent «avant qu'il ne soit trop tard».
«Face à ces circonstances et devant l'absence d'intervention réglementaire et gouvernementale depuis longtemps mise en évidence et pour laquelle nous avons à plusieurs reprises interpellé les pouvoirs publics, nous sommes forcés de prendre les mesures appropriées afin de rétablir la situation financière et assurer la pérennité de Groupe TVA», indique-t-on dans le communiqué.
Groupe TVA a dit avoir enregistré des revenus de 171,9 millions $, une légère hausse de 23 000 $ par rapport au quatrième trimestre de 2021. L'entreprise a fait état d'une perte nette de 264 000 $, ou 0,01 $ par action, pour le trimestre clos le 31 décembre dernier, comparativement à un bénéfice net de 12,1 millions $, soit 0,28 $ par action, pour le trimestre correspondant de l'exercice 2021.
Ce n'est pas le seul média qui a annoncé des coupures dans la salle de rédaction. Récemment, l'entreprise Postmedia a annoncé la réduction de 25% du personnel, qui travaillent pour le journal montréalais The Gazette.
Pour sauver ces emplois, des lecteurs, politiciens, hommes d'affaires et organismes communautaires se sont rassemblés et ont lancé une pétition.
«Postmedia a grandement bénéficié des subventions du gouvernement fédéral pour préserver les emplois, mais elle élimine maintenant un grand nombre de ces emplois. Si cette réduction est appliquée, ce ne sera probablement qu'une question de temps avant que le journal ne rejoigne les rangs des nombreux quotidiens qui ont fermé leurs portes ces dernières années au Canada et aux États-Unis», dit-on dans la lettre.
Actuellement, plus 3 007 personnes l'ont signé.
Avec les informations de CTV News Montreal