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Ce sont les logements à plus bas loyer qui sont les plus rares dans les régions métropolitaines du Québec, selon ce qu'affirme le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) qui revient à la charge avec sa demande au gouvernement du Québec d’un financement accru de construction de nouveaux logements sociaux.
Le FRAPRU signale que le Rapport sur le logement locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontre une offre générale de logements locatifs très faible, qui est encore pire pour les appartements à plus bas loyer.
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La porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, évoque l’exemple de l'île de Montréal, où le taux d'inoccupation varie entre 0,9 % et 1,3 % pour toutes les fourchettes de loyer inférieures à 1000 $ par mois. Par contre, il est de 3,8 % pour les loyers supérieurs à cette somme. Mme Laflamme estime donc que la période des déménagements du 1er juillet sera extrêmement difficile à Montréal, où la situation était déjà tendue à l'été 2022.
Dans la région métropolitaine de Québec, le taux d'inoccupation est inférieur à 1 % pour tous les loyers de moins de 1000 $ par mois, mais de 3,3 % pour ceux de 1100 $ et plus. À Gatineau, les logements les plus rares sont ceux se louant moins de 600 $ et ceux entre 800 $ et 1000 $.
Le FRAPRU affirme que le même phénomène se vit dans les régions métropolitaines de Sherbrooke, Trois-Rivières et Saguenay, mais de façon moins flagrante.
L’organisme rappelle que le loyer moyen a augmenté de 5,6 % dans les logements déjà existants du Québec: de 10 % à Gatineau, de 8,8 % à Sherbrooke, de 6,5 % à Trois-Rivières et de 5,1 % à Montréal de 5,1 %. Le coût moyen d’un logement atteint maintenant 1203 $ à Gatineau, 998 $ à Montréal et 947 $ à Québec.
Selon Véronique Laflamme, le gouvernement Legault doit financer largement la construction de nouveaux logements sociaux dès son prochain budget.
Le FRAPRU réclame aussi une relance et un financement adéquat du programme AccèsLogis, la réalisation de nouvelles habitations à loyer modique (HLM), ainsi que l’acquisition de logements locatifs existants. L’organisme milite aussi pour un contrôle obligatoire de tous les loyers privés, y compris ceux de moins de cinq ans, et de mettre sur pied sans plus tarder un registre des loyers permettant aux locataires de suivre leurs évolutions.