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Une semaine seulement après qu'Airbnb a resserré la règlementation pour les annonces au Québec à la suite d'un incendie meurtrier, les hôtes pourraient déjà contourner les règles.
Une semaine seulement après qu'Airbnb a resserré la réglementation pour les annonces au Québec à la suite d'un incendie meurtrier, les hôtes pourraient déjà contourner les règles.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Airbnb exige désormais que les propriétaires fournissent un numéro de police à six chiffres avec leur annonce, obtenu lorsqu'un hébergement touristique est enregistré auprès du gouvernement provincial.
Mais une visite sur le site d'Airbnb suggère que certains utilisateurs falsifient leurs numéros de permis pour éviter le processus d'authentification.
CTV News a trouvé au moins cinq listes du même propriétaire contenant le numéro de police - 123456. Ces listes concernaient des unités situées à divers endroits.
Deux annonces Airbnb à Montréal à des emplacements distincts, gérées par le même hôte, indiquent 123456 comme numéros de confirmation. Plusieurs autres annonces de l'hôte incluent également ce numéro. | Crédit image - CTV News
Les potentiels hôtes voulant utiliser Airbnb se font offrir le numéro 123456 comme exemple lorsqu’ils sont invités à confirmer leur certification.
Airbnb utilise le numéro 123456 comme exemple lorsqu'il invite les utilisateurs québécois à entrer leur numéro de police. | Crédit image - CTV News
Dans un autre cas, deux établissements distincts qui semblent être gérés par des hôtes différents partageaient le même numéro d'enregistrement de 299398.
Cédric Dussault, porte-parole du groupe québécois de défense du logement (RCLALQ), a déclaré avoir rencontré des cas similaires sur la plateforme.
«Il est clair qu'il n'y a aucune vérification», a-t-il affirmé dans une interview avec CTV News.
«Certains utilisateurs ont un numéro d'enregistrement pour un emplacement, mais ils utilisent le même pour différents endroits», a-t-il soutenu.
La loi québécoise exige que chaque établissement touristique ait son propre numéro de certification. Pour obtenir ce numéro, les demandeurs doivent partager une preuve de conformité aux lois municipales, des photos de la résidence et une preuve d'assurance responsabilité civile.
Jusqu'à récemment, Airbnb n'exigeait pas que les utilisateurs saisissent leurs numéros de permis lors de la création d'une annonce. En conséquence, de nombreux logements sur le site n'étaient pas enregistrés, y compris une poignée d'unités à l'intérieur d'un immeuble du Vieux-Montréal.
Mais lorsque ce bâtiment a brûlé plus tôt ce mois-ci, tuant sept personnes, dont beaucoup étaient des touristes, le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal ont fait pression sur Airbnb pour que les règles soient resserrées.
Mardi, Airbnb a retiré toutes les annonces québécoises sans numéro de permis valide de sa plateforme.
M. Dussault estime que cette décision est une «opération de relations publiques».
Lorsque questionnée sur le système en place, Airbnb a expliqué que la responsabilité incombait au gouvernement du Québec d'effectuer la vérification des numéros.
«La province délivre le numéro CITQ directement aux hôtes, et non à Airbnb. À ce titre, il revient à la province de faire appliquer sa loi. Nous avons offert le portail de la ville à la province», lit-on dans un communiqué de Airbnb.
L'outil City Portal permet aux municipalités participantes de «voir les annonces Airbnb dans leurs systèmes d'enregistrement» et propose «des outils pour aider à faire respecter leurs lois», selon le site d'Airbnb.
Le ministère du Tourisme du Québec n'a pas encore répondu à une demande de commentaires.
Un porte-parole du bureau de la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a répondu que «le strict respect de la loi doit être imposé sur toutes les plateformes si nous voulons récupérer les logements illégaux qui privent les Montréalais d'un logement».