Frontière: trois présumés passeurs demandaient 4000$ pour faire traverser des personnes

Edward Alejandro Rojas Sanchez, 24 ans, de Montréal, Julian Camilo Rojas Murcia, 27 ans, de Laval, et Fernando Esparza Dominguez, 33 ans, de Montréal, doivent comparaître le 4 février 2025 au palais de justice de Montréal. Ils risquent une amende maximale d'un million de dollars et une peine de prison à vie.

Selon la GRC, les trois hommes auraient comploté pour transporter un groupe de personnes de Montréal vers un lieu non gardé de la frontière canado-américaine, en Montérégie, à au moins une reprise. Ils auraient exigé un montant de 4000 $ à chaque personne.

Ces accusations découlent d'une enquête de la Police fédérale de la GRC, Région de l’Est. C'est un citoyen, qui, en décembre 2023, avait alerté le corps policier que des travailleurs temporaires disparaissaient.

«Une personne qui œuvrait dans une entreprise qui embauche des travailleurs temporaires étrangers a rapporté que ses employés recrutés à l'étranger partaient subitement, sans explication, même si cette entreprise-là offrait de les dédommager pour retourner dans leur pays d'origine», a expliqué le caporal Érique Gasse.

Le caporal a ajouté que «l'enquête a révélé que les employés se sauvaient illégalement aux États-Unis par l'entremise de ces passeurs présumés». Toutefois, «l'enquête n'a pas permis de relier ces individus à quelconque groupe criminel organisé», a précisé M. Gasse.

Notons que la GRC avait récemment annoncé une augmentation du nombre de drones et d’hélicoptères afin d'assurer plus de contrôle au niveau de la frontière avec les États-Unis. D'ailleurs, les forces policières provinciales du Québec viendront appuyer les troupes fédérales pour les secteurs de la province.

Le gouvernement de Justin Trudeau avait même promis de dépenser 1,3 milliard $ sur six ans pour renforcer la sécurité aux frontières. Toutefois, avec l'arrivée de Donald Trump au pouvoir, nombreux craignent des débordements et un afflux de migrants à la frontière canadienne.

«On a demandé d’avoir plus de patrouilleurs sur territoire parce qu’on manquait d’agents», avait expliqué la mairesse de Saint-Armand, Caroline Rosetti à Noovo Info. «On est un peu étonné […] on aspire à une belle collaboration et peut-être une aide financière du fédéral.»

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Avec des informations de Noovo Info et de La Presse canadienne