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Selon le ministre Drainville, la décision serait venue des «mousquetaires» eux-mêmes.
On ne construira plus de Lab-Écoles — ces écoles primaires nouveau genre — dans la province. Le projet de l'architecte Pierre Thibault, du promoteur de sport Pierre Lavoie et du chef cuisinier Ricardo Larrivée n'ira pas plus loin.
Le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a confirmé cette information en mêlée de presse à Saint-Charles-de-Bellechasse, mercredi matin.
«L'équipe du Lab-École a fait son travail. Ils voulaient nous inspirer pour les nouvelles écoles et ils ont réussi», a-t-il dit. «On peut dire que c'est mission accomplie pour les trois mousquetaires du Lab-École.»
Selon le ministre Drainville, la décision serait venue des «mousquetaires» eux-mêmes. «Ils avaient prévu mettre fin à leur mandat après les six Lab-Écoles. C'était prévu. Donc, c'est leur décision d'arrêter, ce n'est pas notre décision. C'est ce qui était prévu», a-t-il soutenu.
«Qu'est-ce qu'il va arriver dans le futur? Ce n'est pas parce qu'on a eu un succès en ce moment et qui ne coûte pas plus cher [...] que le tour est joué. Tout est à faire.»
D'ailleurs, le ministre Drainville a prévu d'inaugurer une vingtaine d'écoles nouvelles générations prochainement, mais qui ne seront pas sur la même base. «On va continuer d'investir dans les nouvelles écoles qui s'inspirent du Lab-École», a-t-il dit.
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Les fondateurs du projet se sont dits inquiets pour la suite des choses, semblant reprocher au gouvernement Legault sa décision de ne pas poursuivre la mission.
«Dès que les gouvernements sentent qu'il y a de la pression économique, qu'il y a des élections, ils sont tous pareils, ils ont peur. Alors, ils réagissent avec précaution plutôt qu'avec vision», a déploré M. Larrivée à Radio-Canada.
Sur le site web du Lab-École, dans un communiqué, on écrit cependant: «Dans la dernière année, le conseil d’administration a pris la décision de mettre fin aux activités du Lab-École considérant que le mandat est pleinement réalisé et davantage. Des discussions ont eu cours avec nos partenaires. La décision est comprise et partagée.»
L'équipe du Lab-École rappelle que le mandat initial de cinq ans aura duré huit ans, de 2017 à 2025, et que six Lab-Écoles auront été construites. Aucune n'est située à Montréal, où les écoles sont particulièrement vétustes.
«L'équipe a multiplié les efforts (...) afin de doter le Québec des meilleures écoles du monde sur la base de trois piliers essentiels, soit l'environnement physique, un mode de vie physiquement actif et l'adoption d'une saine alimentation», ajoute-t-on dans le communiqué.
Selon l'architecte et cofondateur du Lab-École Pierre Thibault, il faudrait trouver des moyens pour faire perdurer «cet élan de créativité». «On a fait des concours d'architectures. Pourquoi pas en faire d'autres? Peut-être même en faire annuellement», a-t-il suggéré à Noovo Info.
Ces Lab-Écoles auront inspiré les nouvelles écoles dites «signatures» du gouvernement Legault, a assuré M. Drainville, mercredi.
«Ce sont des écoles où il y a plus d'espace, plus de lumière, où c'est très chaleureux à cause du bois notamment, où il y a des espaces de collaboration pour permettre aux membres du personnel de travailler ensemble. (...) Il y a une cuisine également», a-t-il illustré.
«Tout ce qui a été appris des Lab-Écoles, ça demeure, ce n'est pas perdu», a ajouté en mêlée de presse la ministre responsable du Sport, du Loisir et du Plein air, Isabelle Charest.
En juin 2025, les résultats des différents travaux menés par des experts seront dévoilés concernant l'impact des Lab-Écoles sur les enfants.
Avec des informations de Noovo Info