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Le radon est l'une des principales causes du cancer du poumon.
Le radon est un gaz radioactif présent dans presque toutes les maisons canadiennes. Une nouvelle étude met en lumière cet élément invisible et inodore qui est la deuxième cause de cancer du poumon au Canada.
Des chercheurs de l'université de Calgary ont compilé les mesures de radon effectuées dans 75 000 bâtiments résidentiels urbains et ruraux. L'étude nationale a révélé qu'environ 10,3 millions de Canadiens vivent dans des maisons où les concentrations de radon sont supérieures aux recommandations de Santé Canada.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Il existe de nombreuses façons de lutter contre le radon dans votre maison. Des tests sont disponibles à l'achat sur le portail du gouvernement canadien. Vous pouvez également faire appel à un professionnel pour étudier votre maison. Si vos niveaux sont élevés, des stratégies de réduction du radon sont recommandées. Il s'agit notamment d'installer dans votre maison un système qui extrait le gaz radioactif de votre maison.
Le radon se forme naturellement lorsque des métaux radioactifs se décomposent dans les roches, le sol et les eaux souterraines. L'exposition se fait par l'inhalation du gaz qui s'échappe par les fissures et les interstices de nos maisons.
L'inhalation de niveaux élevés de radon «augmente le risque de développer un cancer du poumon en causant des dommages à l'ADN au niveau cellulaire», a déclaré le Dr Doreen Azeife, oncologue.
Le Dr Azeife a également souligné que «les données montrent que jusqu'à 40 % des cancers du poumon ne sont pas liés au tabagisme».
Le dernier rapport sur le radon a été publié au Canada il y a plus de dix ans. En 2012, environ 7% des habitations présentaient des concentrations de radon supérieures aux recommandations de Santé Canada. Cette année, ce pourcentage a grimpé à 17,8%.
Le chercheur principal de l'étude, le Dr Aaron Goodarzi, a une hypothèse pour expliquer l'augmentation des niveaux de radon dans les maisons à travers le Canada.
«Ce qui a changé, c'est la façon dont nous construisons sur le sol: nous rénovons les propriétés existantes pour les rendre plus étanches, mais sans nécessairement équilibrer la quantité d'air frais que la maison peut absorber et l'air vicié qui est libéré», a-t-il avancé.
Le Dr Goodarzi ajoute que «si l'on n'équilibre pas correctement (l'entrée et la sortie d'air), la maison compensera en aspirant le sol» où se trouve le radon.
Le Dr Goodarzi ajoute que les maisons des communautés rurales sont plus nombreuses à présenter des niveaux élevés de radon (environ une sur quatre) que celles des villes. Dans la ville de Calgary, par exemple, il indique qu'environ une maison sur six présentait des niveaux de radon supérieurs à ceux jugés sûrs par Santé Canada.