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Drapeau, casquette, épingle...
De nouveaux produits faisant la promotion de l'annexion du Canada sont en vente chez Amazon: un drapeau canadien avec un aigle recouvrant la feuille d'érable, des épingles et des autocollants pour les voitures montrant le message «51e État», etc.
Ce ne sont là que quelques-uns des articles que vous trouverez sur amazon.ca si vous tapez les mots «51st state» (51e État) dans la colonne de recherche. Page après page, des vêtements semblant promouvoir l'annexion du Canada apparaissent en ligne.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Les articles, dont beaucoup ont été mis en vente pour la première fois en janvier, font allusion aux déclarations répétées du président américain Donald Trump selon lesquelles il aimerait que le Canada devienne un État, invoquant entre autres ce qui semble être un déficit excessif et des préoccupations frontalières.
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Ces articles ont suscité des rires, de la consternation et, dans certains cas, du dégoût lorsque CTV News a montré les produits en ligne aux passants dans les rues de Toronto.
La politique d'Amazon en matière de produits offensants stipule, en partie, que les articles qui promeuvent, incitent ou glorifient la haine et la violence, ou les organisations ayant de telles opinions seront supprimés.
CTV News a demandé à Amazon Canada si les produits 51st state respectaient leur seuil de produits offensants. Dans un courriel, le géant du commerce électronique a indiqué qu'aucun des articles trouvés sur son site ne violait ses politiques.
Bruce Winder, analyste du commerce de détail, explique que les produits vendus sur Amazon sont «en quelque sorte un jeu de liberté d'expression». On ne sait pas exactement combien de Canadiens ont acheté des produits 51st state.
Nous avons eu du mal à trouver des acheteurs dans la rue. Une jeune femme a plaisanté en disant qu'un drapeau du 51e État ne s'harmoniserait pas avec l'esthétique de sa chambre.
Cela dit, M. Winder pense qu'«il y a peut-être des gens au Canada qui pourraient acheter ce genre de choses. «Il y a des gens sur les réseaux sociaux qui disent: "Faisons-le. Rejoignons-les."»
M. Winder ajoute qu'en ce moment, il y a un appétit pour les produits politiques, y compris les articles célébrant les idées de Trump.
Cependant, les vêtements soutenant l'autre camp ont suscité un intérêt considérable. Un chapeau orné du slogan «Le Canada n'est pas à vendre» et porté par Doug Ford, le chef du Parti progressiste-conservateur de l'Ontario, a connu un succès fulgurant le mois dernier.
M. Ford a porté le chapeau lors d'une apparition publique pour parler des menaces de Trump concernant les droits de douane. Il s'agissait de l'un des quelque 100 exemplaires vendus à l'époque, selon le fabricant du chapeau, Liam Mooney, fondateur et PDG de Jackpine Dynamic Branding, une entreprise basée à Ottawa.
Dans les jours qui ont suivi, la demande a explosé. Deux jours plus tard, M. Mooney a affirmé qu'il avait du mal à faire face aux 20 000 commandes qui affluaient.
Le désir de l'entreprise de fabriquer le chapeau au Canada a exacerbé le défi, mettant en évidence le déclin de la capacité de fabrication du pays depuis son apogée au XIXe siècle.