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Les locataires de la résidence pour personnes âgées Mont-Carmel, au centre-ville de Montréal, craignent que leur propriétaire n’obéisse pas à une décision de la Cour supérieure.
Les locataires de la Résidence Mont-Carmel pour personnes âgées au centre-ville de Montréal craignent que leur propriétaire n’obéisse pas à une décision de la Cour supérieure selon laquelle l’immeuble doit principalement accueillir des personnes d’un certain âge.
Cet article est une traduction du contenu de CTV News
Ils affirment que la direction de l’immeuble loue des logements à des locataires de moins de 65 ans.
«Ce sont des jeunes, il y a même des enfants ici, et ils sont tous mêlés à nous», a mentionné Constance Vaudrin, une résidente.
Elle allègue que ces nouveaux locataires n’ont pas été informés que leur maison est au milieu d’un différend juridique.
«Ces gens sont des victimes, comme nous, parce qu’ils sont amenés ici sans savoir où ils atterrissent», a-t-elle expliqué. « On ne leur dit rien. On ne leur donne aucune instruction sur la façon dont nous fonctionnons ici.»
Marie-Paule Lebel, membre de Sauvons le Mont-Carmel, affirme qu’un registre tenu par le ministère de la Santé du Québec indique que les aînés ne représentent que 30 % des locataires de l’immeuble.
«Il y a de bonnes raisons de croire que le propriétaire n’a pas l’intention de se conformer à l’exigence [du tribunal], car il continue de louer à des locataires qui ont nettement moins de 65 ans», a-t-elle fait valoir.
Selon les documents gouvernementaux, 285 personnes peuvent être hébergées en résidence, dont 85 dans la portion aînés (RPA).
Le document souligne que dans la section RPA, il n’y a pas de locataires de moins de 65 ans.
On note que 23 ont entre 65 et 74 ans, 33 ont entre 75 et 84 ans et sept sont âgés de 85 ans et plus, pour un total de 63 résidents.
Le document reconnaît également qu’il y a 153 unités actuellement louées dans les quartiers «non aînés».
En plus d’un prétendu manque d’entretien dans les pièces communes et d’une réduction des services infirmiers, les locataires affirment que le bureau d’accueil reste sans personnel pendant des heures ou est occupé par une personne qui exerce également d’autres fonctions.
«La présence constante d’une personne à la réception est une mesure de sécurité importante pour nous et fait partie des services qui doivent être maintenus par le propriétaire», a soutenu le résident Normand Breault.
Le comité Sauvons le Mont-Carmel dit avoir envoyé une mise en demeure aux avocats du propriétaire de l’immeuble le 4 août et a depuis reçu en retour un courriel demandant une rencontre en personne avec leurs avocats «pour mieux comprendre la lettre».
«Au moins trois des locataires impliqués dans les poursuites judiciaires ont été incités par des représentants du propriétaire à quitter Mont-Carmel avec l’offre d’une compensation monétaire», affirme Mme Vaudrin. «Un tel comportement est inacceptable et nous exigeons que le propriétaire cesse toute forme de harcèlement à notre égard.»
Le propriétaire de l’immeuble, Henry Zavriyev, n’a pas répondu à la demande de commentaires de CTV News.