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Société
Chronique |

La bienveillance, cr****!

Je le dis souvent depuis quelque temps, je trouve que collectivement, on ne va pas très bien.

Je le dis souvent depuis quelque temps, je trouve que collectivement, on ne va pas très bien. La pandémie a contribué à miner l’humeur générale, et ne fait que commencer à prendre la mesure des conséquences sur le climat (social?) et la santé mentale des gens. Sur les médias sociaux, on vit encore plus cette lourdeur accrue. La ressentez-vous?

Prenez un instant pour lire les commentaires sous les publications des élus.es de tous les horizons politiques. Le niveau de violence est à peine croyable et peu importe dans quel sens je retourne l’enjeu, je ne vois aucune façon de le justifier.

Si les publications traitent de vaccins, d’identité de genre, de racisme ou de religion, alors là vous allez scorer encore plus fort sur l’échelle de la lourdeur.

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Dans le cadre de mes interventions sur la toile, je joue assez rarement sur ces terrains, et je m’efforce toujours d’utiliser un ton constructif, ouvert aux discussions (mais pas aux insultes) et de maintenir une certaine légèreté. Pourtant, je remarque qu’un nombre grandissant d’utilisateurs se sentent investis d’une mission de beurrer une couche de lourdeur un peu partout en commentant négativement, en cherchant à prendre en défaut.

Comprenez-moi bien, je ne dis pas qu’on ne devrait pas critiquer, débattre ou questionner. Au contraire, débattre intelligemment est non seulement souhaitable, c’est essentiel! Mais voici où je trace la ligne entre discussion et lourdeur inutile.

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«On s’en fout!!» et autres mesquineries

Le type de commentaire qui me fascinera toujours est celui qui consiste à répondre à quelqu’un que sa publication n’intéresse personne. En plus d’être très paradoxal, puisque l’on PREND LA PEINE D’ÉCRIRE CELA, démontrant de facto que ça vous intéresse, il s’agit de pure mesquinerie. Si quelqu’un ne vous intéresse pas, masquez-le et on n’en parle plus. Pourquoi contribuer à rendre le climat plus lourd? À quel point faut-il être malheureux?

Et il y a ceux qui veulent nous éduquer. Je publie une photo de moi sur un bateau, pour souhaiter un bel été à mes abonnés. 35 secondes plus tard, une dame m’invective «Où est votre veste de sécurité??». Rah là là…

Je souhaite une bonne Saint-Jean… je dois dire que j’ai reçu des dizaines de gentils commentaires me rendant la pareille. Mais je ne peux pas passer sous silence les utilisateurs qui m’ont corrigée en me disant «On dit FÊTE NATIONALE». Que c’est mobilisant…

Les irrécupérables

J’ai aussi reçu une flopée de messages pour dénoncer le caractère autoritaire du gouvernement. Mais bon, je classe ce genre de commentaire dans une catégorie d’irrécupérables. Inutile de perdre son temps avec des trolls anonymes qui harcèlent au quotidien. C’est bien malheureux, mais le troll est généralement une bestiole qui se nourrit de notre temps et son destin est d’être bloqué et ignoré.

Mais maintenant, pour ceux et celles qui passent peut-être simplement un mauvais moment, mais qui ne sont pas tombés dans les théories du complot ou dans la violence gratuite, peut-on se donner un objectif de réduire, ensemble, cette lourdeur numérique ? On ne réalise pas toujours l’impact de nos paroles et de nos écrits sur les autres.

Avant de commenter, d’abord se demander si cela apporte quelque chose? Est-ce nécessaire? Suis-je constructif? Nous sommes tous et toutes responsables du climat sur les plateformes numériques.

Certains pensent que l’arrivée de nouvelles plateformes permettra de contrer le négativisme. Je pense que c’est un peu illusoire… il y aura peut-être de petites différences selon les médias sociaux. On verra bien! Mais en attendant, pardonnez-moi d’être fleur bleue, mais faisons tous notre part pour ajouter de la bienveillance autour de soi.