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Le bras de fer s’intensifie entre le gouvernement et les syndicats, selon l'expert en relations publiques et en gestion de crise, Victor Henriquez.
Vendredi, le premier ministre du Québec François Legault a demandé aux enseignants de retourner au travail et de cesser la grève. La FAE a refusé, poursuit le débrayage la semaine prochaine et prépare une contre-offre.
Le bras de fer s’intensifie entre le gouvernement et les syndicats, selon l'expert en relations publiques et en gestion de crise, Victor Henriquez.
«On a vu que ça a fait réagir très rapidement. Sur le ton, ça a beaucoup déplu. On a vu les syndicats notamment qui l’ont traité de paternaliste», a-t-il précisé au bulletin Noovo Info 17.
La prolongation de la grève des enseignants engendre des conséquences tant pour les parents que pour les enfants.
«Plus la grève va s’étendre en termes de nombre de jours, plus ça risque d’avoir un impact plus précisément chez les jeunes qui présentent déjà des difficultés ou chez ceux qui sont handicapés. On va observer un écart va augmenter entre les élèves forts et les élèves faibles», a expliqué le psychologue et spécialiste de la réussite scolaire, Égide Royer, sur nos ondes.
«Dans la gestion des parents, si l’on parle d’une grève jusqu’à noël, c’est plus difficile. Les gens sont très partagés [concernant l'appui aux grévistes] en ce moment», a ajouté M. Henriquez.
Dans certaines familles, les enfants pourraient recevoir du tutorat ou une autre forme de soutien scolaire. Mais, ça reste un désavantage important pour les élèves handicapés et les élèves défavorisés, selon M. Royer.
«Si l’on veut mettre l’éducation comme priorité au Québec, c’est l’inconvénient pour les enfants. […] Qu’un enseignant est moins de sous, que le gouvernement a une stratégie de négociations, […] c’est vraiment l’enfer pour l’adolescent au cœur [de ce litige]. Il va falloir qu’on le ramène à ce niveau-là en termes de préoccupations», a-t-il indiqué.
Selon M. Henriquez, ces enjeux soulevés mettent de la pression au gouvernement Legault, qui doit trouver des solutions rapides pour s'entendre avec les syndicats.
«La réalité nous rattrape un peu quand même», a-t-il précisé. «Ça commence à avoir de la résonnance donc du côté du premier ministre, on commence à placer les pions aussi pour un règlement peut-être forcé à la fin de la semaine prochaine. Ça sera à suivre.»
Voyez l'intervention de Victor Henriquez et d'Égide Royer au bulletin Noovo Info 17.