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«La pollution atmosphérique, qu’elle soit composée d’une pollution plus standard que l’on retrouve dans les villes […] a des conséquences sur la santé», a dit la Dre Claudel Pétrin-Desrosier au bulletin Noovo le Fil 17.
Un total de 89 entreprises au Québec sont autorisées à déroger aux normes d’émissions polluantes dans l’air et dans l’eau avec l’approbation du gouvernement provincial.
L’affaire de la Fonderie Horne nous a appris que les excès d’arsenic dans l’air pouvaient encourager la formation de cancer ainsi que des problèmes de natalité. Il faudrait analyser les émanations de toutes ces entreprises afin de savoir les risques qu’elles génèrent pour les populations environnantes, selon la Dre Claudel Pétrin-Desrosiers.
«C'est beaucoup d’entreprises qui, depuis des années, se sont vues octroyer le droit de polluer, surtout après avoir fait des demandes auprès du gouvernement», a exprimé la médecin spécialiste en environnement en entrevue avec l’animatrice Sabrina Rivet au bulletin Noovo Le Fil 17.
Le ministre de l’Environnement Benoit Charrette a annoncé que des consultations publiques auraient lieu chaque fois qu’une attestation d’assainissement sera renouvelée. C’est peut-être un pas dans la bonne direction, mais il est difficile d’imager un contexte dans lequel une population serait d’accord «de respirer un air qui est plus pollué parce qu’une entreprise désire de le faire», a estimé la Dre Pétrin-Desrosiers.
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D’ailleurs, une consultation publique aura lieu du 6 septembre au 20 octobre dans l’affaire de la Fonderie Horne. «Le cas de Fonderie Horne va peut-être nous donner un avant-goût», a-t-elle ajouté.
Il est malheureusement difficile d’évaluer les risques auxquelles s’exposent les populations à proximité de ces 89 entreprises. Tout dépend du type de substance qui est rejetée dans l’air ou dans l’eau et de sa quantité.
«Dépendamment du type de substance, il peut y avoir différents effets sur la santé», a expliqué la médecin.
Chose certaine, les normes sont instaurées pour une raison et la présence de pollution non désirée demeure un mauvais signe pour la santé des habitants.
«La pollution atmosphérique, qu’elle soit composée d’une pollution plus standard que l’on retrouve dans les villes […] a des conséquences sur la santé. Ça demande une caractérisation des risques qui est faite de façon approfondie», a conclu la Dre Pétrin-Desrosiers.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.