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Les promesses de chèques et de baisses d'impôt fusent de toute part alors que la campagne électorale bat son plein. Avec l'inflation actuelle, est-ce raisonnable? Le point avec Sébastien McMahon, stratège en chez IA Groupe Financier.
La plupart des partis en lice pour les prochaines élections provinciales du 3 octobre prochain semblent dire que les Québécois et les Québécoises seront plus riches au lendemain de ces élections alors que les promesses touchant le portefeuille des gens abondent. Le Québec est pourtant durement touché par l’inflation.
Michel Bherer a fait le point sur ce sujet mardi au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Sébastien McMahon, stratège en chez IA Groupe Financier.
Selon M. McMahon est d’avis que «le moment est mal choisi» pour faire des promesses de baisse d’impôts ou de chèques aux contribuables québécois.
«Les banques centrales, chez nous la Banque du Canada, travaillent très fort à essayer de ralentir l’économie qui est peut-être un petit peu trop forte pour calmer les pressions inflationnistes. Donc, envoyer des chèques à tout le monde, le moment est peut-être mal choisi», explique-t-il.
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Alors que les temps sont difficiles, plusieurs s’interrogent à savoir si le prochain gouvernement n’aurait pas tout intérêt à garder cet argent dans ses coffres afin de mieux soutenir notamment le secteur de la santé ou de l’éducation.
Sébastien McMahon est d’avis que c’est à chacun des partis de prendre position sur ses priorités, mais que les coffres de l’État sont dans une bonne position.
«Il faut rappeler aussi que l’inflation à un impact intéressant. Si l’on regarde la dernière mise à jour budgétaire, on voyait que le déficit avait fondu parce que les revenus ont augmenté. La TVQ - qui est environ 10% de taxes sur ce qu’on achète – l’inflation pousse les prix à la hausse alors on paie 10% de taxes sur des prix plus élevés. Les coffres du gouvernement se sont donc gonflés un peu plus rapidement que l’on pensait. Les partis ont donc des choix à faire, ils peuvent renvoyer de l’argent à la population», explique M. McMahon.
Sébastien McMahon croit d’ailleurs que les mesures annoncées par les divers partis pour contrer l’inflation devraient être encore plus précises sur la cible.
«Envoyer un chèque de 500$ à tout le monde, probablement que cela n’atteint pas la cible pour donner une bouffée d’air à ceux qui en ont vraiment besoin», estime-t-il.
«Je pense qu’on devrait conserver l’enveloppe, mais en donner plus à moins de gens. C’est l’inflation à l’épicerie et à la pompe qui fait mal. Il faudrait peut-être cibler les jeunes familles avec plusieurs enfants. Peut-être qu’on pourrait donner un petit coup de pouce plus fort à ces gens-là», conclut-il.