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Cette rentrée scolaire 2023-2024 sera d’autant plus difficile pour davantage de parents, étant donné la récession économique qui se pointe aux portes de tous de manière évidente.
À chaque rentrée scolaire qui arrive, plusieurs parents se voient vivre une lourdeur financière lors de l’achat obligatoire des effets scolaires pour leurs enfants. Cette rentrée scolaire 2023-2024 sera d’autant plus difficile pour davantage de parents, étant donné la récession économique qui se pointe aux portes de tous de manière évidente.
Québec Solidaire a d’ailleurs relancé le gouvernement Legault à cet effet, en lui demandant de doubler ces minces 115 $ octroyés à toutes les familles ayant des enfants âgés de quatre à six ans. Ce serait une très bonne initiative, mais pas un tout en soi.
Pour contrer cette lourdeur, d’autres moyens concrets et certaines réflexions devraient être envisagés, afin d’assurer des rentrées scolaires moins anxiogènes financièrement pour les parents.
Les stratégies d’économies se multiplient et les géants tels les Dollarama et autres commerçants au rabais sont convoités de plus en plus et avec raison.
Plusieurs parents n’ont d’autres choix que de prioriser la quantité plutôt que la qualité de certains articles.
D’un autre côté, est-ce vraiment nécessaire de payer 8,95 $ pour un cahier de vingt pages avec des images de princesses ou des super héros dessus, et ce même si les feuilles sont un peu plus épaisses?
En 2023, les marques exigées par certaines listes scolaires sont-elles encore gage de qualité? Pas vraiment.
Les organismes sont de plus en plus sollicités pour de l’aide aux familles lors de la rentrée. Marraine étoilée (Francine Laplante) aura distribué plus de 1000 sacs d’école à la rentrée cette année et à travers toutes ces années d’engagement, la demande n’a cessé de grandir.
Les écoles ont aussi un rôle à jouer et auraient tout avantage à réviser leurs listes d’effets scolaires en ce qui concerne le matériel demandé et les quantités. Elles pourraient au moins indiquer aux parents de leurs élèves qu’il n’est peut-être pas nécessaire d’avoir les vingt crayons à la mine ni les six gommes à effacer en totalité en début d’année et que la liste pourrait être achetée en deux temps afin de diviser les frais encourus. Ce sera déjà un bon début.
D’autant plus que la majorité des élèves terminent leur année scolaire la plupart du temps avec des surplus de matériel et que la consommation du matériel est différente d’un élève à un autre.
L’image de l’élève débutant sa rentrée scolaire habillé de vêtements neufs, avec un sac à dos neuf rempli d’effets scolaires neufs et d’une boîte à goûter neuve, demeure l’image que la société en général a de la rentrée scolaire et c’est d’ailleurs exactement à ce sujet que les changements et les améliorations doivent avoir principalement lieu.
Le gouvernement pourrait octroyer 1000 $ par famille que ce pourrait aussi ne pas être suffisant, puisque ce n’est pas à mon avis l’enjeu principal, même si cette aide est essentielle à plusieurs familles.
Magasiner les effets scolaires pour la rentrée, c’est aussi vivre une pression sociale qui nous incite toujours à acheter du neuf et de ne surtout pas retourner notre enfant à l’école avec du matériel usagé ou non utilisé pour cette nouvelle année.
Personne ne veut marginaliser son enfant, et ce surtout si cette marginalisation peut amener à travers le regard des autres, des désagréments et des mauvaises situations à ceux qui nous sont les plus chers.
Par contre, en ayant un regard et un engagement différents, nous pourrions tous alléger cette lourdeur de consommation qu’amène la rentrée.
Et si la nouvelle mode de la rentrée était de réutiliser, échanger, donner ou de partager? Pourquoi ne serait-ce pas cool de débuter la rentrée avec le cahier non utilisé de son grand frère de secondaire 3 qui a pris soin d’écrire un gentil mot à sa petite sœur pour la rentrée?
Pourquoi ne pas créer des groupes d’échanges, de dons et de partage de matériel scolaire? Pourquoi ne pas offrir aux familles un nouveau regard et un nouveau choix sur comment nous désirerions que chaque nouvelle rentrée se vive économiquement parlant? Le vintage revient à la mode, profitons-en!
Voilà donc votre premier devoir de l’année.
Bonne rentrée chers parents et élèves!