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Société

Happés par une voiture dans un stationnement: la fille de l'une des victimes appelle à la compassion

«Mon père ne savait pas ce qui s'était passé, car il a été percuté par derrière.»

George Spanakis, 89 ans, a été mortellement heurté par un véhicule dans le stationnement d'un centre commercial de Saint-Laurent. Il avait immigré de Grèce en 1963 et avait été président de l'Association des aînés grecs de l'Ouest-de-l'Île pendant 10 ans.
George Spanakis, 89 ans, a été mortellement heurté par un véhicule dans le stationnement d'un centre commercial de Saint-Laurent. Il avait immigré de Grèce en 1963 et avait été président de l'Association des aînés grecs de l'Ouest-de-l'Île pendant 10 ans.
Marisela Amador
Marisela Amador / CTV News

La fille d'un homme qui a été mortellement happé par un véhicule dans le stationnement d'un centre commercial de Saint-Laurent a choisi de prendre la parole après avoir constaté le manque de compassion dans les réactions en ligne suivant la tragédie.

La semaine dernière, George Spanakis, âgé de 89 ans, venait de finir de charger ses courses dans le coffre de sa voiture lorsque lui et son amie de 97 ans ont été frappés par une voiture dans le stationnement du centre d'achat Place Vertu, sur le boulevard Côte-Vertu.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

M. Spanakis est décédé des suites de ses blessures à l'Hôpital Sacré-Cœur de Montréal dans la soirée du 19 avril.

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«C'était le meilleur père qui soit», a lâché sa fille, Maria Spanakis, lors d'une récente entrevue avec CTV News.

Le Service de police de Montréal (SPVM) a indiqué que son enquête n'avait révélé aucun élément criminel dans la collision. Selon la police, le conducteur, un homme d'une soixantaine d'années, a fait une manœuvre incorrecte en reculant et a percuté les deux personnes âgées.

George Spanakis a immigré au Canada depuis la Grèce en 1963. Il s'était ensuite marié et avait fondé une famille, a rapporté sa fille.

«C'était un homme d'une autre époque, mais il était en avance sur son temps et sur son époque, et il était très aimé», a dit Maria Spanakis, ajoutant qu'il était un mécanicien fier de son métier.

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Cette dernière le décrit comme un homme gentil et compatissant qui essayait toujours de faire rire les gens et qui était toujours prêt à aider.

«Le seul conseil que mon père m'ait jamais donné dans la vie était: "Ne sois pas une victime". Et il essayait d'inculquer cela à tout le monde», a-t-elle raconté.

Selon les autorités, on ne craint pas pour la vie de la femme de 97 ans qui a également été blessée lors de la collision. Mais elle devra faire de la rééducation et de la physiothérapie, un long chemin pour se rétablir selon Maria Spanakis.

«Mon père ne savait pas ce qui s'était passé, car il a été percuté par derrière. Son amie a également été blessée, mais ils étaient ensemble et ont pu se tenir la main, donc mon père savait qu'il n'était pas seul.»
-Maria Spanakis

Son père était président de l'Association des aînés grecs de l'Ouest de l'Île depuis environ 10 ans.

«Il voulait vraiment essayer de maintenir la cohésion de la communauté et de garder les personnes âgées actives et engagées», a-t-elle expliqué.

Avant son décès, George Spanakis vivait de façon autonome dans une résidence pour personnes âgées dans l'arrondissement Saint-Laurent.

Après avoir été transporté d'urgence à l'hôpital, M. Spanakis a subi une intervention chirurgicale, mais ses blessures étaient trop graves. Ses organes ont commencé à s'arrêter.

«On a laissé la nature décider. Son cœur a fini par s’arrêter, il a cessé de respirer… mais pas avant d’avoir ouvert un œil, ce qui m’a permis de lui dire au revoir», a confié Maria Spanakis en retenant ses larmes.

La douleur de Maria n'a fait que s'intensifier après avoir vu des publications en ligne au sujet de l'accident, dont certaines supposaient à tort que les personnes âgées conduisaient.

«J'ai trouvé cela vide et dénué de sens, cela ne faisait que sensationnaliser l'événement sans aucune humanité», a-t-elle dit.

«Je pense que nous devons faire mieux. Nous devons nous rappeler qu'il y a des êtres humains qui souffrent et qui sont en deuil derrière ces commentaires méchants», a-t-elle poursuivi.

Le SPVM a transmis le dossier au DPCP pour analyser les circonstances de la collision et formuler des recommandations sur la manière d'éviter que de tels incidents ne se reproduisent.

Avec des informations de Laurence Brisson Dubreuil pour CTV News

Marisela Amador
Marisela Amador / CTV News