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«Je n’ai pas le syndrome de la page blanche dans ma vie de journaliste, mais je l’ai depuis que Paul nous a quittés et que j’ai à en parler», a avoué le descripteur des matchs du Canadien de Montréal sur les ondes de RDS.
Pierre Houde ressent la perte de Paul Houde comme celle d’un «jumeau», «même si on avait trois ans d’écart».
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo liée à l'article.
«Il y avait une complicité qui ne s’explique pas», décrit-il. «Je pourrais tenter de l’expliquer par l’humour, par la passion, le goût de la communication, la rigueur, la recherche d’excellence… Je pourrais tout vous dire ça, mais vous le savez déjà. Ce que j’aimerais que les gens retiennent, c’est à quel point il avait de l’humour.»
Car si Paul Houde n’avait pas le caractère le plus chaleureux et qu’il aimait sa solitude, il demeurait un «bon vivant». «Quand il décidait d’être drôle, je vous le dis, il pouvait nous faire nous tordre de rire», assure Pierre Houde.
M. Houde se dit maintenant bouleversé, «dans le bon sens du terme», par «toute l’affection et la tristesse collective» provoquées par «le départ d’un homme qui a marqué tout le Québec», particulièrement en vertu des témoignages du public venu rendre un dernier hommage à Paul Houde vendredi.
«Avec les gens qui sont venus nous rencontrer depuis 10h ce matin, ça nous permet de l’apprécier d’une façon différente», dit Pierre Houde. «Nous en sommes très, très touchés.»
De nombreuses personnalités publiques des milieux des communications, du théâtre et du spectacle sont passées à la chapelle ardente, incluant sans s’y limiter Marc Messier, acteur qui a partagé l’écran avec Pierre Houde dans la célèbre série de films Les boys, mais aussi Pierre Gervais, ancien gérant d’équipement du Canadien de Montréal, ou encore Patrick Masbourian, animateur à la radio de Radio-Canada.
Paul Houde s'est éteint à l'âge de 69 ans de complications découlant d'une opération au cerveau.
Au cours de sa carrière, l'homme bien aimé des Québécois a été animateur à la radio, notamment à CKAC et au 98.5 FM. Il a animé plus de 600 émissions radiophoniques, pour la plupart matinales.
Paul Houde a assuré l’animation de jeux télévisés tels que Lingo et Le Cercle.
Il a aussi été comédien, en prêtant notamment ses traits au personnage de Fernand, le gardien de but érudit qui connaît toutes les statistiques des joueurs professionnels dans trois des quatre films de la série Les boys. Il a également fait partie de l'aventure télévisuelle de la saga.
Si la famille a choisi le Planétarium pour cette cérémonie, c’est en raison de la passion du défunt pour l’astronomie. Une passion qui l'avait mené à fabriquer un télescope, ce qui lui avait permis de «finir deuxième dans un concours de Springfield, en Pennsylvanie», a rappelé son fils Karl, dans une entrevue avec La Presse Canadienne.
Le Planétarium, «c’est aussi parce qu'on savait que ça serait dans le temps de l'éclipse et mon père attendait avec impatience cette éclipse-là».
Paul Houde était un «chasseur d’éclipses» et il avait d’ailleurs amené son fils Karl en Autriche, en 1999, pour observer la dernière éclipse du siècle, une aventure qui est documentée dans le film «Chasseur d’ombre».
Après les funérailles qui seront célébrées samedi en privé, Karl Houde et sa famille se rendront près de l’océan, lundi, dans la zone de totalité de l’éclipse solaire à Terre-Neuve pour une cérémonie privée.
«Ça va être très cérémonial ce moment-là. Je veux boucler la boucle avec un beau moment, une belle pensée, je veux faire ce qu'il aurait fait un peu, lui», a résumé le fils du défunt.
Avec de l'information d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info et de La Presse canadienne.