Cependant, ces thérapies n’ont pas entièrement disparu. Celles-ci visent généralement à changer ou réprimer une personne pour son orientation sexuelle, son genre ou son expression de genre.
«Mon père est pasteur, il disait que l’homosexualité pouvait être guérie», a raconté Sandra Carbone, elle-même homosexuelle.
Et elle n’est pas la seule. Une étude de groupe de recherche SAVIE-LGBTQ de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) a démontré que le quart des personnes de la communauté LGBTQ2S+ a reçu des pressions pour changer d’identité de genre ou d’orientation sexuelle. Ce sont 5% des répondants qui ont subi des thérapies de conversion.
À lire également:
- Dons de sperme: un homme homosexuel se sent comme un «citoyen de deuxième classe» et poursuit le gouvernement
- «Être homosexuel n'est pas un crime», dit le pape
Les thérapies de conversion ont souvent été associées au monde religieux, mais certaines pratiques étaient offertes par des professionnels du réseau de la santé, comme la prescription de médicaments afin de limiter la libido, les traitements hormonaux, l’hypnose et même la lobotomie.
«L’homophobie, la transphobie, c’est toujours une réalité en 2023. C’est beaucoup plus discret. Ça prend des formes différentes», a expliqué le chargé de programmes à la Fondation Émergence, Julien Rougerie.
La Fondation Émergence lance une campagne de sensibilisation à ce sujet.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.