Début du contenu principal.
«Il faut faire attention, il y a une forte augmentation des cas », prévient la professeure de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Roxane Borgès Da Silva.
À lire également:
«Il faudrait améliorer les messages de communication [du gouvernement] pour bien sensibiliser la population au fait qu’on est réellement dans une 6e vague et qu’on a une forte recrudescence des cas. La pandémie n’est pas du tout dernière nous», dit-elle en entrevue sur Noovo Info.
Elle soutient toutefois que la population générale en bonne santé et notamment les personnes ayant reçu une troisième dose depuis moins de 6 mois «sont clairement protégés» et «sont moins à risque de développer des symptômes graves».
«Ils peuvent développer des symptômes légers, mais les cas qui vont développer des symptômes graves et devoir être hospitalisés vont être très rares», explique-t-elle.
Or, ceux qui ont déjà eu la COVID-19 dans les derniers mois ne sont pas forcément protégés contre le variant BA.2.
«Ça dépend du moment qu’on a attrapé le BA.1. Les défenses immunitaires, comme pour le vaccin, associées aux BA.1, s’amenuisent au cours du temps. Donc, si vous avez attrapé le BA.1 en décembre, il est possible qu’au mois de mars ou au mois d’avril les défenses immunitaires construites suite à l’infection s’amenuisent et donc il est possible d’être réinfectés», précise la professeure Roxane Borgès Da Silva.
Elle leur recommande ainsi d’aller se faire vacciner avec la troisième ou quatrième dose pour s’assurer de minimiser les risques de développer des symptômes graves.
Même si le gouvernement compte maintenir ses recommandations, elle prévient que certaines mesures sont toujours nécessaires pour rester protéger.
«Il faut absolument qu’une personne, qui a des symptômes ou qui a le moindre doute, reste chez elle pour se protéger elle-même et les autres autour. C’est quelque chose qui va être fondamental et qui va permettre de faire la différence dans la recrudescence des cas de cette vague», renchérit-elle.
Comme d’autres experts, elle conseille de maintenir le port du masque dans les lieux publics au-delà du 15 avril.
«Le masque est très protecteur, ce n’est pas une mesure si contraignante. Il a vraiment une très bonne efficacité. (…) Dans le contexte, ça va important de le garder le plus longtemps possible pour protéger la population», affirme la professeure.
Écoutez l'entrevue complète avec Noémi Mercier ci-contre.