C’est pourquoi elle a décidé de remettre sa démission et de quitter la profession d’enseignant pour de bon.
«Je ne finirai pas l’année, a lancé Mme Groleau d’emblée lors d’un entretien avec Noovo Info. L’espoir de se dire que ça va aller mieux n’est plus là.»
Elle dit maintenant être à la recherche d’un métier qui lui permettrait de bien manger.
«Le plus difficile, c’est de retourner aux études dans un autre domaine», déplore Mme Groleau.
Outre les pertes salariales, l’enseignante sur le point de mettre fin à sa carrière explique que l’organisation des classes l’a convaincue d’abandonner définitivement la profession, alors qu’environ la moitié de ses élèves a besoin de services spécialisés.
Plusieurs démissions à venir?
Plusieurs enseignants pourraient emboiter le pas à Mme Groleau lors des prochains mois, prévient la présidente de l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire, Kathleen Legault.
À ses yeux, si les professeurs ne sont pas satisfaits de la nouvelle entente, ils risquent de quitter à leur tour, et ce, en pleine pénurie de personnel.
«C’est préoccupant», a-t-elle avancé.

Plusieurs enseignants pourraient subir un énorme choc dès le 4 janvier, date où ils seront privés de paye.
Selon Stéphania St-Philippe, une mère de cinq enfants, les enseignants en auront ras-le-bol et ne «donneront pas leur 100%» en classe.
«Car ils n’ont pas obtenu ce qu’ils souhaitaient», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.