À la résidence Jazz de Longueuil, le dernier avis de renouvellement affichait une hausse de 3.5%. En fonction de la grandeur des appartements, ça représentait une augmentation de 70$ à 90$ par mois, selon des résidents.
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«Ça créait vraiment un grand stress. Il y en a qui ne dormaient plus», déplore Ghislaine Laforest, résidente du Jazz Longueuil, propriété de Cogir Immobilier.
Voyez le reportage de Fanny Lachance-Paquette dans la vidéo.
Elle a vu de nombreux voisins pris au dépourvu, ne pouvant pas payer une telle hausse alors que leur fonds de pension n'augmentait pas autant et n'ayant plus la force de déménager.
La situation est exceptionnelle soutient Cogir Immobilier, qui dit appliquer habituellement des augmentations avoisinant plutôt les,1,8%-2%. Mais comme ailleurs, l'entreprise subit les contrecoups de l'inflation et du manque de main-d'oeuvre. «Juste en 2022, les salaires ont augmenté de 5,5%», explique Brigitte Pouliot, directrice des communications de Cogir Immobilier. À cela s'ajoute des primes d'assurance qui ont augmenté de 30% à 50% depuis la pandémie. Des hausses qui mettent «une pression énorme sur tous nos frais d'opération» dit Mme Pouliot.
Les loyers sont loin d'être les seuls services dont le coût a explosé. Depuis une dizaine d'années, Ghislaine Laforest comptabilise le coût des services offerts. Plusieurs ont plus que doublé depuis 2013.
Plusieurs résidents du Jazz de Longueuil ont refusé la hausse de loyers et ont réussi à obtenir une moindre augmentation pour l'année en cours. Mais Ghislaine Laforest et Jean-Guy Couturier, qui habitent la résidence depuis plus de dix ans, ont trouvé le processus éprouvant et espèrent ne pas devoir se battre chaque année.