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YouTube, X, Facebook ou Instagram, les atrocités sont documentées au cellulaire, au drone ou encore avec une qualité de montage professionnel.
Des plateformes qui peuvent être à la fois un vecteur de communication important et carrément une arme de propagande et de désinformation selon Nellie Brière, spécialiste des médias numériques et des stratégies sociales en ligne.
«Ça peut être très utile pour les gens qui cherchent leurs proches ou qui cherchent des moyens de se protéger. Par contre, comme on peut le voir avec le Hamas, qui a préparé une série de vidéos très bien réalisées, ça peut aussi contribuer à la guerre psychologique».
L’experte explique que ce genre de contenu peut à la fois servir à démoraliser l’ennemi, galvaniser les troupes et rallier la population à la cause. Cette tactique, qui vise à générer de la désinformation et manipuler l’opinion publique dans un sens ou un autre, se nomme « fog war», ou «brouillard de guerre».
«Pour les gens qui ne sont pas sur le terrain, ça devient impossible de faire la part des choses. La meilleure façon d’avoir de l’information crédible est de passer par les médias traditionnels. Il est aussi bien important de prendre un pas de recul dans une telle situation avant de prendre parti pris».
Selon Nellie Brière, il y a des risques d’être «mobilisé sans le vouloir» dans cet effort de propagande si on ne porte pas attention à la source de l’information partagée ou véhiculée.
«Les plateformes ont un rôle à jouer afin de limiter les effets de ce brouillard-là», conclut la spécialiste des médias numériques.
Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.