Emma était au volant pour aller conduire son copain à une partie de baseball. Arrivée à une intersection, l’apprentie conductrice a appuyé par erreur sur l’accélérateur, et non le frein. Sa voiture a filé à 90 km/h avant de percuter un véhicule à l’arrêt.
Physiquement, elle a souffert d’une déchirure partielle du ligament croisé intérieur droit, d’une commotion cérébrale, ainsi que d’une brûlure au bras où apparaît maintenant le logo Mazda de sa voiture. Mais sa blessure la plus importante a été psychologique: un syndrome de stress post-traumatique.
«J’avais très très peur de conduire. C’était plus qu’une simple peur. J’avais tellement honte. J’avais peur d’en parler», raconte-t-elle.
Emma reconnait aujourd’hui que l’aide psychologique fait partie de son processus de guérison et encourage les autres à faire de même. Elle a d’ailleurs produit un court documentaire sur son expérience et son évolution dans le cadre d’un projet scolaire. Sa vidéo a été visionnée des milliers de fois. La Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) l’a d’ailleurs partagé sur les réseaux sociaux.
«Ce n’est pas juste en revenant de la guerre qu’on a un syndrome de stress post-traumatique. On peut en avoir un après un accident de voiture et c’est normal.»
Cours de désensibilisation
Depuis quelques mois, Emma a repris confiance au volant. Dans son processus, elle suit des cours de désensibilisation à l’école de conduite Xperience, à Cowansville.
Les cours sont construits sur mesure selon les besoins du conducteur du conducteur, explique le propriétaire de l’école de conduite et instructeur, Jean-Michel Sirois.
«Dépendant c’est quoi le traumatisme, c’est d’aller chercher la base et de rebâtir la confiance de l’étudiant», ajoute M. Sirois.
Noovo Info a d’ailleurs assisté à l’un des cours d’Emma où elle s’est rendue à l’endroit de l’accident avec son copain dans la voiture.
«Je suis vraiment fière de moi, parce que c’est une étape qui va mener à la réussite», exprime-t-elle.
Après avoir vu sa blessure en forme de logo Mazda, le concessionnaire Mazda Sherbrooke s’est engagé à lui offrir l'entretien, les réparations et des pneus pour une durée de trois ans sans frais.
«Le but est qu’elle se sente en sécurité», a lancé le directeur général du concessionnaire, Marc Thompson.