En 2001, près 102 000 élèves étaient en difficulté. Aujourd’hui, ils sont environ 235 000, nous rapporte l’expert.
Pour s’attaquer à ce problème, une ancienne directrice d’école suggère d’abolir la 6e année du primaire. La mesure permettrait de libérer près de 3500 enseignants, ce qui explique pourquoi de nombreux intervenants sont en faveur.
Mais selon le Dr Royer, l’abolition de la 6e année serait «assez étrange» dans le contexte scolaire québécois, particulièrement si le seul motif est seulement de libérer des enseignants.
Le réel objectif qu’on devrait viser est plutôt «la valeur ajoutée au niveau de la réussite scolaire des jeunes», a-t-il commenté en entrevue avec Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Info 17, vendredi.

Le Dr Royer indique qu’au primaire, 21% des jeunes sont en difficulté. Le pourcentage s’élève à 33% au niveau secondaire public, rapporte le spécialiste, qui est incertain à savoir si le fait d’accueillir les élèves au niveau collégial à 16 ans au lieu de 17 ans est une bonne chose, particulièrement au niveau de la langue française.
De plus, le retrait de la 6e année pourrait avoir un effet sur l’accessibilité aux études supérieures. Actuellement, près de 56% des garçons accèdent au cégep, alors que cette proportion s’élève à 75% pour les filles.
Devant tous ces facteurs, «je vois mal la plus-value ou la valeur ajoutée à une mesure comme celle» de retirer la 6e année au primaire, conclut M. Royer.
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo de cet article.